Après l'anse à Henry et le site du Bois Brûlé, c'est au tour du Grand Barachois à Miquelon d'être scruté à la loupe par des archéologues qui espèrent qu'il livre ses secrets.
Un site exceptionnel
Si ce groupe d'experts franco-canadien s'intéresse à ce site en particulier, c'est parce qu'il leur semble exceptionnel à plus d'un titre. Tout d'abord, en raison de la présence de ressources naturelles que l'on appelle les amas coquilliers, et qui peuvent en dire long sur l'histoire d'un territoire.
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Il s'agit en fait d'une accumulation de coquilles de mollusques qui sont en réalité des restes de repas des habitants qui ont occupé les lieux précédemment, parfois sur de très longues périodes.
On part des amas coquilliers et on essaye de trouver des vestiges plus anciens potentiellement amérindiens ou paléo-inuits
Pour le moment, seules des traces de la présence de population datant du 19e siècle ont été mises au jour. Les archéologues ont notamment trouvé un fragment d'os de baleine, visiblement découpé avec une hache.
On sait qu'on a des écosystèmes extrêmement riches à Miquelon qui peuvent vraiment abriter des sociétés de chasse et de pêche. On a les matières premières et les carrières de fabrication d'outils bifaciaux. Donc potentiellement on a un "nouvel anse à Henry" sur Miquelon mais pour le moment on ne l'a pas identifié
Reportage Martine Briand et Anastasia Laguerra