La journée du 9 novembre, journée de lutte contre le harcèlement vise à sensibiliser la communauté éducative aux phénomènes de harcèlement dans le milieu scolaire et de rendre les élèves acteurs dans cette lutte.
Selon le ministère de l'Éducation nationale, près d’un million d’enfants vivent une situation de harcèlement à l’école en France (un enfant sur dix).
Violences répétées, verbales, physiques, psychologiques, le harcèlement à l’école est une triste réalité avec parfois des conséquences dramatiques. La lutte contre le harcèlement reste une priorité, la prévention aussi en sensibilisant dès le plus jeune âge, en accompagnant la victime mais aussi le harceleur.
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Saint-Pierre et Miquelon n’est pas épargné. Deux jeunes ont accepté de témoigner. Alexandre 25 ans est un Saint-Pierrais installé dans l'hexagone. Il est en dernière année d'études en Beaux-Arts. Il est encore très marqué par le harcèlement qu'il a subi plus jeune. Un harcèlement qui lui laisse de très mauvais souvenirs.
Très longtemps j'étais cet enfant qu'on ne voulait pas approcher, qui n'avait pas beaucoup d'amis. J'étais toujours isolé soit par les autres soit par moi-même [...] j'avais toujours peur d'aller vers les autres tout simplement, me faire moquer ce qui fait qu'en fait j'ai du mal à aller dans des lieux avec beaucoup de personnes.
Alexandre
Guilhem a 23 ans. Il a aussi été confronté au harcèlement à l'école. Il ne se qualifie pas de victime. À l’époque, il parvient à se protéger, à faire abstraction du harcèlement. Parler de tout cela, ce n’était pas une solution pour lui.
Même la sensibilisation, tu t'adresses quoi à des jeunes du collège, de 11-12 ans jusqu'à 18 ans... au moment là tu t'en fiches un peu quoi
Guilhem
Depuis cette rentrée scolaire, le programme PHARE est appliqué à tous les établissements. Un programme suivi de près par le collège Saint-Christophe. Une équipe ressource a été créée. Une formation est d'ailleurs prévue les 27 et 28 novembre.
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Du côté du groupe scolaire du Feu rouge, une action est mise en place depuis déjà plusieurs années pour limiter le harcèlement en faisant de la prévention auprès dès plus jeunes. Il s'agit "du principe du message clair qui a pour but de leur apprendre à communiquer de manière non-violente en exposant leur émotion" comme le souligne Karline Lebailly.
À partir du CE2, on a un autre projet qui est porté par la psychologue de l'Éducation nationale. Ce sont les conseils de coopération. Une fois par semaine, les classes de CE2, CM1 et CM2 descendent à la bibliothèque, un espace à part, pour parler de la vie de la classe.
Karline Lebailly, directrice du Feu rouge
Voyez le reportage signé Marie Paturel et Marion Meyer.
À noter qu'un numéro destiné à l'écoute des victimes et des familles est accessible. Il s'agit d'un numéro gratuit, anonyme et confidentiel est disponible 7 jours sur 7, de 9 heures à 23 heures : le 3018.