Dans les pays occidentaux, l’alcoolisation fœtale concernerait neuf naissances pour mille par an, d’après la Haute Autorité de santé. Un problème de santé publique, largement sous-estimé.
Médecin au CSAPA (Centres de Soin, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie), Dr Eléa Guillon explique que "C’est compliqué de savoir ce qui découle d’une alcoolisation, ou qu’est ce qui découle d’autre chose". Pour autant, la consommation d'alcool durant la grossesse, touchera automatiquement le foetus ou l'embryon par le biais de la circulation sanguine.
À lire aussi: Lancé en 2022, le dispositif "Mon soutien psy" s'étoffe à Saint-Pierre et Miquelon
Et si les troubles postnataux liés à l'alcoolisation foetale sont beaucoup plus difficile à diagnostiquer, les troubles anténataux eux, se voient bien plus facilement. Selon Docteur Guillon, "le plus fréquemment, cela va induire un retard de croissance. Plus tardivement cela peut se traduire par des troubles neurodéveloppementaux".
Une personne qui a un enfant avec un retard, on n’a pas envie de stigmatiser en disant que c’est maman qui a bu pendant sa grossesse. Donc c’est très difficile d’identifier ce syndrome post-natal
Dr Éléa Guillon
« Pour une grossesse sereine », c'est le thème choisi pour la rencontre prévue ce jeudi 26 septembre au Carrefour des familles. Une soirée où plusieurs professionnels de santé seront présents, comme une diéteticienne ou encore une psychomotricienne.
Éléa Guillon, médecin au CSAPA était l'invitée de l'émission C'est vous qui le dites le 24.09.2024: