Les travaux de l'archéologue Éloïse St-Pierre mettent en lumière l'économie des populations Inuits de l'anse à Henry

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Après avoir conclu son mémoire sur l’économie des populations de l’Anse à Henry entre 5000 et 200 avant aujourd'hui, Éloïse St-Pierre a tenu une conférence sur le sujet la semaine dernière. Archéologues, passionnés ou simples curieux ont pu profiter de la présentation de la spécialiste à l’Université Laval.

La semaine dernière à l’université Laval, la doctorante en archéologie Éloïse Saint-Pierre a tenu une conférence sur l’économie des populations de l’anse à Henry entre 5000 et 500 avant aujourd'hui. Une suite logique pour la chercheuse puisqu’elle a consacré son mémoire sur le sujet.

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Mais concrètement, qu'entend-elle par économie ? En vérité, ce terme n'a pas grand-chose à voir avec son usage d'aujourd'hui. "Les chercheurs ont tous des définitions plus ou moins différentes, en fonction du sujet qu'ils traîtent", explique-t-elle. "Pour ce qui est des communautés paléohistorique, moi la définition que j'ai choisi de donner, ce sont l'ensemble des outils et techniques utilisés pour acquérir des ressources sur un territoire spécifique."

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En d'autres termes, comment les peuples présents à l'Anse à Henry entre 5000 et 500 avant aujourd’hui s'organisaient pour trouver à manger, et avec quels outils ? En somme leur mode de vie.

Quelles populations à l'anse à Henry ?

Dans son travail de recherche, Éloïse St-Pierre fait la distinction entre deux types de populations passées par l'Anse à Henry. Les pré-Inuits, qui regroupent les Groswaters et les Dorsétiens présents de 3500 à 1000 années avant aujourd'hui et les populations dites de tradition récente, plus contemporaines qui ont occupé le site jusqu'au 16ème siècle environ. Bien que ces deux communautés soient éloignées par les époques vécues, elles ont tout de même quelques similitudes dans leur modes de vie. 

On retrouve beaucoup d’outils qui sont associés à la chasse, au dépeçage de poissons et de mammifères marins.

Éloïse Saint-Pierre

Toutefois, il existe des différences dans l'utilisation de ces outils. "Les populations de traditions récentes, eux, travaillaient beaucoup la peau et l’os, ce que l’on a très peu constaté chez les pré-Inuits."

La rhyolite particulièrement plébiscitée

Des outils essentiellement composés de rhyolite, une matière première particulièrement présente à Saint-Pierre et Miquelon. En effet, il en existe plusieurs sortes dans l'archipel, toutes capables de répondre à des enjeux du quotidien pour ces populations.

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Une matière première que la doctorante a pu étudier, à travers les différents outils en pierre taillée retrouvés sur le site de l'Anse à Henry pour arriver aux conclusions de ses recherches.

Vous pouvez consulter l'intégralité des travaux d'Eloïse St-Pierre dans son mémoire téléchargeable en ligne.