Bientôt une patrouille équestre à Miquelon-Langlade

Depuis plusieurs jours, la gendarmerie de Miquelon-Langlade expérimente un nouveau projet : une patrouille équestre. L'archipel est le dernier territoire d'outre-mer à ne pas en posséder. Selon toute vraisemblance, elle devrait être opérationnelle pour la prochaine saison estivale. 
À quelques encablures de la plage du Coin du Sable, au loin, deux cavaliers marchent au pas. La météo est maussade, la bruine mouille petit à petit les chevaux. Les deux gendarmes sont des cavaliers confirmés. Ils ont effectué durant plusieurs jours une prise en main, avec des chevaux qui sont des habitués des buttereaux. Les équidés ont été choisis pour leur caractère calme et leur connaissance du terrain : "Je vais entièrement me fier à son jugement, relève le Maréchal des logis-chef Lettier. C'est lui qui choisit si on passe à un endroit ou deux mètres plus loin"
 

Faire avant tout de la prévention 


La gendarmerie montée aura pour mission d'être à la fois présente à Miquelon, comme à Langlade. Trois à quatre sorties par semaine seront prévues. Le Maréchal des logis-chef Lettier souligne qu'utiliser un cheval pour les patrouilles "facilite le contact avec la population"
 

"Nous avons entendu dire que les gendarmes avec leurs chevaux allaient se cacher dans les buttereaux pour faire de la répression. L'idée n'est pas là. L'idée est d'être présent."

Lieutenant Colonel Chauvin, Commandant de gendarmerie pour Saint-Pierre et Miquelon


La patrouille équestre a plusieurs objectifs : atteindre des lieux difficiles, être plus respectueuse du sol en substituant la voiture au cheval, mais aussi faire de la pédagogie, en étant plus proche de la population. "Nous sommes un outre-mer où cela peut avoir du sens, à l'heure où on parle beaucoup de protection de l'environnement", conclut le Lieutenant Colonel Chauvin. 

Reportage à Miquelon-Langlade de Clémentine Baude