Depuis l'élaboration d’un plan de prévention des risques littoraux (PPRL) qui a rendu de nombreux terrains inconstructibles, les Miquelonnais expriment leur colère pour faire bouger les lignes.
•
C’est l’histoire d’un village isolé de 600 habitants qui cherche à se projeter vers l’avenir tout en étant confronté aux risques climatiques. Depuis la visite de François Hollande le 23 décembre 2014, les habitants de Miquelon envisagent l’avenir autrement. Ce jour-là, des techniciens présentaient un scénario catastrophe au chef de l’Etat. Le niveau de la mer pourrait augmenter de 30 centimètres d’ici à 2050, plaçant des maisons et des infrastructures comme l’aéroport les pieds dans l’eau.
Cette annonce a d’abord été vécue comme un choc dans le village où de nombreux habitants ont installé des bouées sur leurs maisons pour exprimer leur mécontentement face au manque d’information et de réaction de la part de l’Etat.
En parallèle, la préfecture se lançait dans l’élaboration d’un plan de prévention des risques littoraux (PPRL) qui sera finalement adopté le 28 septembre 2018. Depuis ce jour-là, de très nombreux terrains sont devenus inconstructibles sur la commune et 42 particuliers sont dans l’obligation de réaliser des travaux pour se protéger d’ici 2023.
Si l’avenir de la commune est menacé à long terme, les jeunes ont déjà des soucis pour s’installer à court terme comme en témoigne la création d’un collectif en mars 2019. L’avenir comme énergie rassemble à l’origine des Miquelonnais souhaitant bâtir hors des limites actuelles du village.
Deux pistes semblaient alors se dessiner, l’une au nord dans les hauteurs comme le prévoyait dans un premier temps le schéma territorial d’aménagement et d’urbanisme (STAU) et l’autre au sud vers le chemin des roses où s’étaient installés les premiers habitants de Miquelon en 1763.
Cap ou pas cap, un long format diffusé le 28 mai 2019 dans le magazine À La Une.
Au fil des mois, la parole s’est libérée dans le village. Après des réunions publiques parfois houleuses, des pétitions et des manifestations, les Miquelonnais sont parvenus à se faire entendre par les pouvoirs publics. Désormais l’Etat et la collectivité territoriale se disent prêts à envisager le terrassement de terrains de l’autre côté du pont tout en réfléchissant aux pistes pour aller peut-être encore plus loin demain.
De la colère au plan de prévention
Cette annonce a d’abord été vécue comme un choc dans le village où de nombreux habitants ont installé des bouées sur leurs maisons pour exprimer leur mécontentement face au manque d’information et de réaction de la part de l’Etat.
En parallèle, la préfecture se lançait dans l’élaboration d’un plan de prévention des risques littoraux (PPRL) qui sera finalement adopté le 28 septembre 2018. Depuis ce jour-là, de très nombreux terrains sont devenus inconstructibles sur la commune et 42 particuliers sont dans l’obligation de réaliser des travaux pour se protéger d’ici 2023.
Où partir pour construire ?
Si l’avenir de la commune est menacé à long terme, les jeunes ont déjà des soucis pour s’installer à court terme comme en témoigne la création d’un collectif en mars 2019. L’avenir comme énergie rassemble à l’origine des Miquelonnais souhaitant bâtir hors des limites actuelles du village.
"Les jeunes sont ici mais il ne savent pas où ils vont. Ils sont bloqués car ils ne peuvent pas investir." - Stéphie Rebmann, résidente de Miquelon
Deux pistes semblaient alors se dessiner, l’une au nord dans les hauteurs comme le prévoyait dans un premier temps le schéma territorial d’aménagement et d’urbanisme (STAU) et l’autre au sud vers le chemin des roses où s’étaient installés les premiers habitants de Miquelon en 1763.
Cap ou pas cap, un long format diffusé le 28 mai 2019 dans le magazine À La Une.
De la mobilisation à l’action
Au fil des mois, la parole s’est libérée dans le village. Après des réunions publiques parfois houleuses, des pétitions et des manifestations, les Miquelonnais sont parvenus à se faire entendre par les pouvoirs publics. Désormais l’Etat et la collectivité territoriale se disent prêts à envisager le terrassement de terrains de l’autre côté du pont tout en réfléchissant aux pistes pour aller peut-être encore plus loin demain.