Le Nouveau Brunswick à Paris pour séduire les touristes français

La province maritime francophone de l’est du Canada est située à moins de 700 kilomètres de Saint-Pierre et Miquelon. Les deux destinations ont le vent en poupe avec l’ouverture cet été de nouvelles liaisons aériennes.

Nouvelle liaison aérienne


À l’occasion du salon ADONET qui a réuni à Paris les professionnels étrangers du tourisme exerçant sur le territoire français et les journalistes du secteur, La1ere.fr a rencontré la représentante du tourisme du Nouveau-Brunswick en France, Emmanuelle Winter.

De nombreux journalistes de la presse touristique sont venus lui demander des informations pendant cette journée de promotion des offices de tourisme étrangers à Paris. Pour Emmanuelle Winter c’est un signe très positif.

Le Nouveau-Brunswick mise sur l’ouverture cet été de la nouvelle liaison aérienne Paris-Halifax en Nouvelle-Ecosse, tout proche, par la compagnie West Jet, pour faciliter l’arrivée de nouveaux  touristes français. Au même moment, Saint-Pierre-et-Miquelon bénéficiera d’une desserte aérienne directe avec Paris assurée par la compagnie ASL Airlines.

La1ere.fr - Les Français connaissent bien le Québec, votre ambition, c’est de leur donner envie de découvrir l’autre province francophone du Canada ?

Emmanuelle Winter - Le Nouveau-Brunswick est une province maritime à l’est du Canada. Pour s’y rendre depuis Paris, on passe par Montréal et le Québec. Il est difficile d’avoir des statistiques sur le nombre de touristes français, mais les agents de voyages qui vendent la destination indiquent une hausse de 18% des visiteurs venus de l’hexagone. 80% des séjours sont des combinés Québec et Nouveau-Brunswick.

Et donc, quand on arrive à Montréal soit on prend une voiture, il y a 5 heures de route, soit on prend un vol intérieur vers l’un des 4 aéroports régionaux. Sinon, au départ de Paris, on peut arriver à Halifax en Nouvelle-Ecosse avec ensuite deux heures de route en pleine nature…
Emmanuelle Winter au salon ADONET
La1ere.fr - Le Nouveau-Brunswick a une histoire ancienne avec la France, c’est un atout…

Emmanuelle Winter - C’est d’abord une destination écologique, 80% du territoire est composé de forêts, de rivières, de lacs, il y a deux parcs nationaux et deux parcs régionaux pour les amoureux de la nature et des activités de plein air.

Le Nouveau-Brunswick est une province bilingue où on parle le français et l’anglais, la province recense la plus grande communauté acadienne du Canada, 30% de la population parle donc français sur une population de 750 000 habitants. Les Acadiens, dans leur majorité, sont originaires du Poitou-Charentes et sont les premiers francophones arrivés en Amérique du Nord en 1604.

Au Nouveau-Brunswick, vous avez une vraie identité acadienne qui est aussi symbolisée par le drapeau de la province. En 2019, le Nouveau-Brunswick accueillera le congrès mondial acadien qui va concerner plus de 3 millions de personnes dans le monde, y compris du territoire français de Saint-Pierre-et- Miquelon.

La1ere.fr - Quelle est la meilleure saison ?

Emmanuelle Winter - La saison touristique dure de juin à septembre, avec toutes les formules possible pour découvrir la province, et un budget moyen tout compris autour de 2000 euros par personne pour une dizaine de jours, tout compris.

C’est une destination de randonnées qui touche les amoureux de la nature et de la culture francophone. La capitale, Fredericton, est une très jolie petite ville de 70.000 habitants, le long du fleuve Saint-Jean. Une petite ville, mais une ville gouvernementale avec de beaux bâtiments et des villas du siècle dernier.

La1ere.fr - Les tours opérateurs sont en recherche permanente de destinations nouvelles, avec une identité forte et spécifique, c’est le cas pour le Nouveau-Brunswick et l’archipel de Sant-Pierre et Miquelon ?

Emmanuelle Winter - Le Canada atlantique et le territoire français de Saint-Pierre et Miquelon bénéficient d’un intérêt grandissant, ils sont tournés vers l’océan avec un intérêt culturel important et l’atout de la francophonie. Dans cette partie du monde on parle français alors oui, pourquoi ne pas envisager un jour des combinés touristiques entre le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Ecosse et Saint-Pierre et Miquelon.

J’assure la promotion de la destination Nouveau-Brunswick sur le marché français depuis douze ans, c’est une histoire d’amour avec la population, avec les Acadiens et j’ai beaucoup de chance. Je prends beaucoup de plaisir à travailler avec eux, il y a une vraie sincérité. Ils ont envie de faire découvrir leur province aux Français de métropole.

J’en profite pour dire que la « petite France de l’Amérique du Nord » a aussi beaucoup de choses à faire découvrir, Saint-Pierre et Miquelon c’est une « destination nature » avec une vraie identité qui va bénéficier cet été d’un vol direct depuis Paris. Oui, les deux destinations ont le vent en poupe même si le Nouveau-Brunswick est beaucoup plus grand.

Entretien réalisé par Alain Jeannin.