Archipel Développement organisait lundi 10 mai un webinaire pour présenter les opportunités de financement européen à ceux qui souhaitent réaliser un projet, notamment autour de la préservation de la biodiversité. L’enseignant-chercheur Fabrice Téletchéa fait partie des candidats.
Fabrice Télétchéa, scientifique et enseignant-chercheur à l’Université de Lorraine, espère être aidé par l’Europe pour financer un nouveau projet autour de l’omble de fontaine, plus connue sous le nom de truite, en collaboration avec la Fédération de pêche et l’Office National de la Biodiversité.
Deux projets déjà en cours
L’enseignant-chercheur explique qu’il a déjà deux projets en cours autour de l’omble de fontaine : “le projet Omble SPM financé par la Fondation de France”, qui a pour objectif de mieux connaître la truite afin d’exploiter l’espèce localement. “On a aussi eu la chance d’obtenir il y a quelques mois un co-financement pour une thèse”, qui doit débuter à l’automne.
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Fabrice Télétchéa porte désormais un nouveau projet, intitulé Best, qui “viendrait compléter l’ensemble du budget ce qui donnerait beaucoup plus de possibilités de faire des travaux sur l’archipel, que ce soit sur le poisson en lui même mais aussi son milieu de vie”, détaille le chercheur.
Faire des travaux sur le terrain de mesures sur l’eau, des mesures plus géographiques. Cela apporterait un complément, une vision globale sur les quatre prochaines années.
D’ici une quinzaine de jours, le chercheur saura si son projet a été retenu ou non. Si le projet venait à être financé, “il commencerait le 1er juillet de cette année, précise Fabrice Téletchéa. C’est un projet qui dure 19 mois, à hauteur de 60 000 euros.” L’argent sera investi d’un côté dans “l’achat de matériel extrêmement spécifique pour étudier les cours d’eau de l’archipel” mais aussi afin de recruter une personne “pendant dix mois, qui viendrait donc sur l’archipel pour faire un ensemble de mesures”, ce qui permettrait d’avoir un suivi annuel de tous les cours d’eau de Saint-Pierre et de Miquelon.
Un grand investissement européen dans l'archipel
Depuis une quinzaine d’années, l’Europe participe au développement économique de l’archipel. Ce sont près de 66 millions d’euros qui ont été investi en tout à Saint-Pierre et Miquelon via le Fond Européen de Développement. Le barrage du Goéland par exemple a été financé par Bruxelles, mais aussi la Maison de la Nature et de l’environnement à Miquelon.
Les explications de Mathias Raynaud :
Les ferries de la Collectivité, leurs quais, ainsi que la politique touristique locale font partie de ces projets locaux financés au niveau européen. Ces aides peuvent aussi être pédagogiques. Par exemple, des jeunes lycéens de l’archipel ont pris part au programme Euroscola en 2019 à Strasbourg, ce qui leur a permis de comprendre les enjeux des financements européens pour le territoire.