C'est une déception pour l'équipe de recherche du Ravenel. Après quatre semaines de recherches, la société iXblue et le Drassm n'ont pas réussi à retrouver la trace du chalutier, 59 ans après sa disparition. Les recherches reprendront l'année prochaine.
Le Drix, fer de lance des recherches
Ce ne sont pas moins de 400 km2 de surface maritime qui ont été sillonnées par les équipes de recherches équipées du Drix. Ce drone de haute technologie a balayé les fonds marins pendant plusieurs semaines. Entre le début des recherches et le 3 juillet, 59 anomalies (des relevés des fonds marins méritant une attention particulière) ont tout de même été identifiées par le drone, situées entre 20 et 120 m de profondeur. Toutes ces anomalies ont été expertisées, sans succès concernant le navire disparu.
L'opération Ravenel, l'entité chargée de relayer le résultat des fouilles auprès de la population, donne rendez-vous aux intéressés vendredi 9 juillet à la saline de la Société des marins pour un point avec les équipes de recherche.
D'autres épaves identifiées
Les recherches auront tout de même permis d'éliminer certains sites de recherches, un travail fastidueux mais utile pour les prochaines missions. Au cours des opérations, deux épaves de navires en bois ont pu être observées. Situées entre 100 et 110 m de profondeur, la première d'entre-elles est très endommagée. La seconde, en revanche, paraît bien conservée.
Mobilisation exceptionnelle pour les recherches
Pour travailler, les équipes de recherche ont pu compter sur la mobilisation de tout l'archipel. Marine nationale, bateaux de pêche, baliseur... Plusieurs navires ont assisté le drone marin pour maximiser les sorties en mer, et ainsi augmenter les chances de retrouver l'épave.
La mobilisation a aussi été populaire. Pour récolter des fonds et ainsi financer les recherches du Ravenel, la Société des Marins de Saint-Pierre et Miquelon, les associations “Ravenel” et “Recherche Ravenel” ont lancé un appel aux dons. Une cagnotte a été mis en place. Le 9 juillet, le total des dons s'élevait à un peu plus de 18 000 euros.
La fin de la mission ne signe pas pour autant la fin des recherches. Elles reprendront l'année prochaine, et se poursuivront au moins jusqu'en 2023. Des chances supplémentaire de retrouver le chalutier Le Ravenel, disparu en 1962.