Le Musée de l'Arche propose pour la Nuit européenne des musées une sélection de 20 oeuvres de Benjamin Deroche. Issues de deux séries réalisées dans l'archipel en 2017 et 2018 : Saint-Pierre et Les doyens du bout du monde, elles seront exposées jusqu'au 22 septembre. Entretien avec le photographe.
SPM la 1ère : Pourriez-vous nous présenter le travail que l'on pourra découvrir au Musée de l'Arche ?
Benjamin Deroche : Le travail que je présente est le résultat d’une résidence que j’ai faite à Saint-Pierre et Miquelon. Je suis venu deux fois en 2017 et en 2018. J’ai travaillé avec le CNRS (ndlr : Centre national de la recherche scientifique), une équipe de BeBest, un laboratoire situé à Brest qui travaille sur le changement climatique et en collaboration avec Emmanuelle Hascoët de Fovearts qui est mon agent culturel, j’ai produit cette série où je mélange à la fois des productions personnelles d’art et d’installation dans le paysage. C’est tellement beau chez vous que je ne pouvais pas m’en empêcher.
Il y a eu aussi le suivi de l’équipe de plongée et de chercheurs qui étaient en mission en 2017-2018.
Et puis, j’ai également travaillé avec l’EHPAD (ndlr : établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Saint-Pierre sur la mémoire vivante. J’ai produit des portraits. Nous nous sommes rendus dans les lieux qui ont marqué l'enfance et la vie en général des résidents rencontrés.
SPM la 1ère : Ces installations dont vous parlez sont votre marque de fabrique ?
B.D : Disons que c’est pour moi une manière de bénir les lieux de manière laïque et de créer des sortes de bijoux dans le paysage. Je n’ai pas de discours politique sur la protection de la nature, mais par contre, je dis aux gens, si vous trouvez que c’est beau, ça suffit pour la protéger et faire attention… savoir qu’on en vient tous et qu'on y retournera tous.
SPM la 1ère : Que retenez-vous de votre séjour à Saint-Pierre et Miquelon ?
B. D : Il y a une qualité de silence absolument exceptionnelle. On n’est pas pollué par les bruits urbains, par les avions, par un espèce de brouhaha un peu lointain qu’on retrouve dans beaucoup d’endroits et puis, les couleurs sont aussi très particulières. Elles me font penser à la Bretagne d’où je viens, mais sont encore plus intenses, notamment au lever et au coucher du soleil. D’un point de vue humain, j’ai également trouvé les gens très sympathiques. J’ai beaucoup échangé, partagé… Ce sont des voyages qui m’ont beaucoup marqué.
SPM la 1ère : Avez-vous le projet de revenir à Saint-Pierre et Miquelon ?
Benjamin Deroche : Oui, c’est un projet qui est toujours d’actualité. Je n’ai pas terminé la série, notamment avec les résidents… Le dossier n'est pas encore monté. D’ailleurs, j’en profite pour faire un appel à propositions. J'aimerais bien revenir, peut-être l’hiver, pour travailler notamment avec les lycéens de l’île sur la mémoire. L'idée est de construire un projet transgénérationnel et de questionner la mémoire contemporaine des jeunes.Exposition visible au Musée de l'Arche samedi 18 mai de 21h à 23h et jusqu'au 22 septembre aux horaires habituels du Musée.
Pour en savoir plus : www.benjaminderoche.net
Benjamin Deroche : Le travail que je présente est le résultat d’une résidence que j’ai faite à Saint-Pierre et Miquelon. Je suis venu deux fois en 2017 et en 2018. J’ai travaillé avec le CNRS (ndlr : Centre national de la recherche scientifique), une équipe de BeBest, un laboratoire situé à Brest qui travaille sur le changement climatique et en collaboration avec Emmanuelle Hascoët de Fovearts qui est mon agent culturel, j’ai produit cette série où je mélange à la fois des productions personnelles d’art et d’installation dans le paysage. C’est tellement beau chez vous que je ne pouvais pas m’en empêcher.
Il y a eu aussi le suivi de l’équipe de plongée et de chercheurs qui étaient en mission en 2017-2018.
Et puis, j’ai également travaillé avec l’EHPAD (ndlr : établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Saint-Pierre sur la mémoire vivante. J’ai produit des portraits. Nous nous sommes rendus dans les lieux qui ont marqué l'enfance et la vie en général des résidents rencontrés.
SPM la 1ère : Ces installations dont vous parlez sont votre marque de fabrique ?
B.D : Disons que c’est pour moi une manière de bénir les lieux de manière laïque et de créer des sortes de bijoux dans le paysage. Je n’ai pas de discours politique sur la protection de la nature, mais par contre, je dis aux gens, si vous trouvez que c’est beau, ça suffit pour la protéger et faire attention… savoir qu’on en vient tous et qu'on y retournera tous.
SPM la 1ère : Que retenez-vous de votre séjour à Saint-Pierre et Miquelon ?
B. D : Il y a une qualité de silence absolument exceptionnelle. On n’est pas pollué par les bruits urbains, par les avions, par un espèce de brouhaha un peu lointain qu’on retrouve dans beaucoup d’endroits et puis, les couleurs sont aussi très particulières. Elles me font penser à la Bretagne d’où je viens, mais sont encore plus intenses, notamment au lever et au coucher du soleil. D’un point de vue humain, j’ai également trouvé les gens très sympathiques. J’ai beaucoup échangé, partagé… Ce sont des voyages qui m’ont beaucoup marqué.
SPM la 1ère : Avez-vous le projet de revenir à Saint-Pierre et Miquelon ?
Benjamin Deroche : Oui, c’est un projet qui est toujours d’actualité. Je n’ai pas terminé la série, notamment avec les résidents… Le dossier n'est pas encore monté. D’ailleurs, j’en profite pour faire un appel à propositions. J'aimerais bien revenir, peut-être l’hiver, pour travailler notamment avec les lycéens de l’île sur la mémoire. L'idée est de construire un projet transgénérationnel et de questionner la mémoire contemporaine des jeunes.Exposition visible au Musée de l'Arche samedi 18 mai de 21h à 23h et jusqu'au 22 septembre aux horaires habituels du Musée.
Pour en savoir plus : www.benjaminderoche.net