La présentation était très attendue. La table ronde a été suivie par les tous acteurs des ports de l'archipel. La ministre de la Mer a annoncé la création de l'établissement public d'État. Il sera doté d'un cadre juridique et financier avec pour finalité la gestion du port de Saint-Pierre et de Miquelon. "C'est une nouvelle dynamique. Il devrait voir le jour au 1er janvier 2022" souligne la ministre de la mer. "Je porte l'idée d'un grand port", rajoute-t-elle.
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La préfiguratrice est sur l'archipel depuis le 1er juillet. Son rôle : définir les modalités de transformations du port d'intérêt national de Saint-Pierre et de Miquelon en établissement public. En préambule de cette table ronde, un constat a été établi par la ministre de la mer.
Il faut faire de Saint-Pierre et de Miquelon des grands ports des Outre-mer, se positionner d'une manière géo-stratégique. Une plateforme française, européenne en Amérique du Nord. Que cela soit pour les transports, pour l'activité de réparation, ou encore pour la pêche.
L'archipel est doté de nombreux atouts, qui pourrait attirer des croisiéristes. Selon la préfiguratrice, d'ici 2023, 20 000 passagers pourraient venir sur l'archipel et ainsi générer 2 millions d'euros pour l'économie locale.
Il est question de conduire un développement équilibré pour le territoire et sortir des affres d'une mono-activité, qui peut un jour s'arrêter. Les croisières sont le nouveau moteur, qui est lié à la qualité extraordinaire de la destination.
Par ailleurs, une part importante des budgets sera consacrée à la formation. "Tout cela fait partie d'un grand projet de développement, car en terme de formation, nous avons des besoins" relève Mylène Gaspard, Directrice de l'AFC (l'Association pour la Formation Continue).
Reportage Karim Baïla et Jérôme Anger