Recherches du Ravenel : premiers essais en mer du drone marin

Le DriX, drone marin de la société X-Blue doit être utilisé en mer pour tenter de retrouver le Ravenel, chalutier disparu en 1962 avec quinze personnes à son bord. Avant de prendre le large, des manoeuvres de vérifications en mer étaient nécessaires.

Linda Saci et Jérôme Anger ont assisté aux tests :

Il fallait d’abord déterminer quel est le meilleur endroit pour effectuer la mise à l’eau de l’équipement. Quatre techniciens spécialisés encadraient la manoeuvre. Une fois mis à l’eau, il fallait vérifier que tout fonctionnait, et notamment le dispositif hydrographique de l’appareil. “Le bilan est très bon parce que l’ensemble des fonctionnalités du drone sont ok", a détaillé Olivier Moisan, responsable des opérations. Le drone est donc fonctionnel pour sa mission de recherches.

Comment la mission de recherche va-t-elle se passer ?

Les recherches du Ravenel avec le drone marin se dérouleront en plusieurs temps. “La première partie se fera avec le Fulmar” à partir de dimanche 23 mai, détaille Nicolas Cormier, technicien aux affaires maritimes et coordinateur de l’opération Ravenel. L’intérêt du navire militaire dans cette opération est qu’il peut être disponible à toute heure. “Après il y a le baliseur de Saint-Pierre qui va prendre le relais”, poursuit-il.

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La mission doit se dérouler “jusqu’à la vingtaine de juin environ”, sauf si le navire est retrouvé avant. La cartographie des zones s’est faite en concertation avec les associations concernées par les recherches. Les zones prioritaires, qui se situent dans le sud de Saint-Pierre et aussi entre la péninsule de Burin et l’île Verte, devraient être couvertes cette année “avec un petit plus”, précise Nicolas Cormier.

Les données récoltées seront transmises par la 4G et par satellite. “Elles vont être remontées pour être lues par des spécialistes”, explique le coordinateur de l’opération. “Les comptes rendus auront lieu régulièrement, probablement quotidiennement”, en fonction de la durée des sorties du drone.

Beaucoup d’attentes et de persévérance

Cette journée marquait une étape importante pour les proches des disparus du Ravenel. Sybil Olano, président de l’association Le Ravenel était déjà satisfait de l’arrivée de l’engin dans l’archipel. “Maintenant on va attendre, il ne reste qu’à faire le travail”, a-t-il expliqué.

Maintenant on a un endroit où aller, on croise les doigts.

Sybil Olano

“On est en train de passer à une nouvelle étape qui nous rapproche obligatoirement de l’objectif si on veut l’atteindre”, raconte Nicolas Cormier. La Société des Marins fera aussi le lien avec les spécialistes et la population pour faire les états des lieux de l’avancement des recherches.