Rencontres franco-québécoises: les temps forts

C’était sa première visite officielle en 2018 dans l'archipel. Annick Girardin, la ministre des outre-mer, a conclu vendredi 2 février 2018 deux jours de rencontres entre des délégations française et québécoise. Objectifs affichés: concrétiser des projets de coopération économique.
Deux ministres côte à côte pour défendre l’économie maritime. C’est l’image affichée par Annick Girardin et Jean d’Amour. Invité par la ministre des Outre-mer, le ministre délégué des affaires maritimes du Québec faisait ses premiers pas à Saint-Pierre et Miquelon. Ils ont présenté vendredi 2 février les projets communs aux deux voisins. Avec une ambition: faire de la mer le moteur du développement économique.

Point de départ de ces rencontres: l’IFQM

Le premier comité de l’institut France-Québec Maritime a eu lieu ce vendredi. L’organisme créé en octobre 2016 doit favoriser la coopération scientifique dans le domaine de mer. Aux chercheurs et universitaires d’apporter aux acteurs économiques les connaissances nécessaires à un développement dit durable. Saint-Pierre et Miquelon pourrait devenir un site de référence pour la recherche scientifique au service de la pêche et l’aquaculture.

Parmi les projets retenus figure une étude sur le flétan de l’atlantique, une espèce co-gérée par la France et le Canada. Une douzaine de spécimens sera équipée de marques électroniques pour reconstituer la trajectoire des migrations. Une classe universitaire d’été sera installée à Saint-Pierre et Miquelon en 2019.

L’archipel “dixième escale du Saint-Laurent”

Les professionnels québécois de la croisière en sont convaincus. L’archipel a tous les atouts pour accueillir des touristes de croisière. La destination pourrait être ajoutée aux circuits des compagnies de croisière qui desservent actuellement les neuf ports du fleuve Saint-Laurent. L’archipel profiterait de la croissance du nombre de passagers. Selon “croisières du Saint-Laurent”, en 2006, 110 000 passagers ont transité par les neuf ports du fleuve. Ils étaient plus de 400 000 en 2017. L’an dernier, plus de 6000 croisiéristes ont visité l’archipel grâce à dix-huit escales.

Selon Annick Girardin, le gouvernement sera aux côtés des professionnels du tourisme locaux pour les accompagner. “L’Etat va sécuriser et rénover les infrastructures portuaires. Tout est en place, y a plus qu’à”, s’est réjouit la ministre des outre-mer.

Un projet d’aménagement du quai en eau profonde a été présenté vendredi. Il pourrait coûter entre 7,5 et 21 millions d’euros. Il prévoit la construction d’un terminal de croisières. Les travaux pourraient débuter l’an prochain.

Le projet de port de Saint-Pierre

Plaisance, réparation navale, pêche. Ces trois activités regroupées au sein d’un grand port à Saint-Pierre. Le projet a été présenté jeudi 1er février. Son coût est évalué entre 40 et 70 millions d’euros. Un investissement indispensable pour rénover des infrastructures vieillissantes.

Parent pauvre de la visite : Miquelon

Si la délégation a fait étape à Miquelon jeudi, la visite s’est déroulée au pas de course. Pas d’annonces pour Annick Girardin mais un message délivré: il est temps de porter des projets. Les assises des Outre-mer, la négociation du contrat de développement Etat/collectivité et du contrat de convergence entre l’Etat et chaque territoire d’outre-mer sont autant de d’occasions de solliciter des financements cette année.

Retour sur ces temps forts en image avec ce reportage de Kelly Pujar.