Malgré une saison plus courte qu'à l'ordinaire, les pêcheurs de Saint-Pierre et Miquelon ont atteint cette semaine le quota de 180 tonnes de crabes attribué en 2020. L'occasion de revenir sur le nouveau dispositif de traçage des casiers, mis en oeuvre en collaboration avec les pêcheurs.
La pêche a été bonne pour les marins de Saint-Pierre et Miquelon. Ils ont capturé leurs 180 tonnes réglementaires de crabes des neiges, avant même la fin de la saison, fixée début juillet.
La saison avait pourtant débuté le 20 avril avec près de trois semaines de retard, en raison du confinement. Les pêcheurs avaient ensuite dû vendre leurs produits pendant quelques semaines uniquement dans l'archipel, suite à une fermeture temporaire des usines de Terre-Neuve. Le marché canadien avait ensuite rouvert, leur permettant de diversifier leur clientèle.
Depuis cette année, les pêcheurs doivent également répondre à de nouvelles exigences des autorités. "Les professionnels se sont mis d'accord sur des mesures de gestion de la pêche", explique Mehdi Bouchelaghem, administrateur des affaires maritimes à la Direction des territoires, de l'alimentation et de la mer (DTAM).
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Ils ont ainsi l'obligation d'installer des bagues avec l'immatriculation de leur navire sur chaque filière de casiers et de prévenir le service des affaires maritimes et portuaires de la DTAM avant chaque départ en pêche. "C'est la première fois que l'on doit mettre des bagues sur les casiers" confirme le pêcheur Yohann Abraham. "C'est la première année que l'on fait ça, et cela fait 25 ans que je pêche avec mon bateau."
"Les captures ont été conséquentes, mais c'était aussi en lien avec l'état de la ressource qui se portait mieux" précise de son côté Herlé Goraguer, de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). Le délégué de l'Ifremer à Saint-Pierre-et-Miquelon s'estime satisfait du nouveau dispositif de traçage des casiers mis en place en 2020.
"L'analyse des données récoltées va nous permettre d'ajuster au mieux les quotas pour le futur", assure-t-il. "Il y aura une réciprocité : l'information que les pêcheurs apportent aux scientifiques va aussi leur revenir, puisque le stock mieux géré et la pêche sera plus durable dans le temps." Le dispositif devrait d'ailleurs être reconduit.
Reportage de Karim Baïla, Martine Briand et Adrien Develay.
La saison avait pourtant débuté le 20 avril avec près de trois semaines de retard, en raison du confinement. Les pêcheurs avaient ensuite dû vendre leurs produits pendant quelques semaines uniquement dans l'archipel, suite à une fermeture temporaire des usines de Terre-Neuve. Le marché canadien avait ensuite rouvert, leur permettant de diversifier leur clientèle.
Un nouveau dispositif de traçage des casiers
Depuis cette année, les pêcheurs doivent également répondre à de nouvelles exigences des autorités. "Les professionnels se sont mis d'accord sur des mesures de gestion de la pêche", explique Mehdi Bouchelaghem, administrateur des affaires maritimes à la Direction des territoires, de l'alimentation et de la mer (DTAM).
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Ils ont ainsi l'obligation d'installer des bagues avec l'immatriculation de leur navire sur chaque filière de casiers et de prévenir le service des affaires maritimes et portuaires de la DTAM avant chaque départ en pêche. "C'est la première fois que l'on doit mettre des bagues sur les casiers" confirme le pêcheur Yohann Abraham. "C'est la première année que l'on fait ça, et cela fait 25 ans que je pêche avec mon bateau."
Des mesures "efficaces" selon l'Ifremer
"Les captures ont été conséquentes, mais c'était aussi en lien avec l'état de la ressource qui se portait mieux" précise de son côté Herlé Goraguer, de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). Le délégué de l'Ifremer à Saint-Pierre-et-Miquelon s'estime satisfait du nouveau dispositif de traçage des casiers mis en place en 2020.
"Les pêcheurs ont vraiment joué le jeu : ils déclarent exactement le nombre de casiers qu'ils exploitent. On va avoir une meilleure information sur les rendements, les captures de ces casiers et ça va nous permettre d'avoir une meilleure information sur l'effort de pêche de la flotille de l'archipel." - Herlé Goraguer
"L'analyse des données récoltées va nous permettre d'ajuster au mieux les quotas pour le futur", assure-t-il. "Il y aura une réciprocité : l'information que les pêcheurs apportent aux scientifiques va aussi leur revenir, puisque le stock mieux géré et la pêche sera plus durable dans le temps." Le dispositif devrait d'ailleurs être reconduit.
Reportage de Karim Baïla, Martine Briand et Adrien Develay.