Gérard Dagort est un passionné d'automobiles. Prendre la route lui procure un réel sentiment de liberté. Liberté qu'il recherche dès sa jeunesse et qui le pousse à s'offrir une Jeep Willys, voiture de collection construite par l'armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale.
À l'époque, il n'a que 20 ans quand il achète cette Jeep à un ami. Son nouveau véhicule lui permet de s'échapper à Langlade, le temps d'un pique-nique avec ses proches.
On allait à Miquelon le dimanche sur le Pascal-Annie, le bateau de George Haran. On la mettait sur le panneau et on allait pique-niquer avec à Langlade. C'était des années folles, formidables.
Une voiture robuste et passe-partout
La Jeep Willys est imaginée par les Américains dans les années 40. Engagés au coeur du conflit mondial, leur objectif est de distribuer aux soldats une voiture fiable et légère. L'engin de seulement 1000 kilos fait ses preuves et résiste aux terrains difficiles de l'époque.
En plus d'une bonne robustesse, la voiture devait être facile à produire. L'armée pouvait assembler 1 Willys toutes les deux minutes. Pour éviter toute perte de temps, la mécanique n'avait rien de trop complexe. "C'est très simple. Il y a un démarreur, un alternateur... tout est accessible", commente Gérard Dagort.
Gérard Dagort et Roger Goupillière redonne vie à la Jeep Willys
Faute de temps, le passionné laisse de côté pendant quelques années sa voiture. Mais en 2013, un nouveau tournant est pris avec l'aide de son ami mécanicien Roger Goupillière. La Jeep sort du garage, là où elle était entreposée, et le duo se motive à la remettre en état.
Roger était passionné par ça et tous les jours, quand on se croisait au service incendie, il me disait qu'il fallait qu'on la remette en état. Puis on l'a fait.
Soudure, mécanique, électricité... il aura fallu tout refaire sur cet emblème de l'US Army à la transmission intégrale de 4 cylindres et de 64 chevaux datant de 1943.
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Aujourd'hui, à 86 ans, Gérard Dagort profite toujours de balades à bord de sa protégée. Des balades à Langlade sur l'isthme puis maintenant vers Savoyard à Saint-Pierre, là où il habite.
Le reportage de Mathias Raynaud et Jérôme Anger :