Après 39 ans d’existence, l’Écho des Caps de Saint-Pierre et Miquelon tire sa révérence

L’Écho des Caps ne paraîtra plus à Saint-Pierre et Miquelon. Après 39 ans d’existence, il est temps pour le journal municipal de tourner la page. L’équipe en charge de sa publication garde toutefois de bons souvenirs de cette aventure.

"Ce journal n’avait plus vraiment le rôle qu’il avait à ses débuts", estime Yannick Cambray, le maire de Saint-Pierre. Avec son équipe, il a décidé qu’il était temps de commencer un nouveau chapitre et de tirer un trait sur le journal municipal historique.

C’est un mensuel qu’on retrouvait dans les poubelles de la Poste. Un déficit de 350 000 euros, un problème de personnel, donc il était temps pour nous de rebondir.

Yannick Cambray

 

Depuis sa création en 1982, l’Écho des Caps a touché des générations de Saint-Pierrais. "C’était mon poème que j’ai écrit quand j’étais en 5ème !", s’exclame Tania Urtizbéréa, en feuilletant un ancien numéro qui publiait les écrits des lecteurs.

Tania Urtizbéréa était l'invitée du journal télévisé du 10 mars 2021 :

 

Pour le premier numéro de l’Écho des Caps en février 1982, l’équipe avait des moyens quelque peu artisanaux. Au fil du temps, la maquette s’est professionnalisée et il y avait plus de moyens dédiés à sa fabrication.

Martine Briand et Jérôme Anger sont remontés dans les souvenirs de l'Écho : 

 

"C’est une belle aventure qui se termine pour l’Écho des Caps"

Aux côtés des éditoriaux de son fondateur, Albert Pen et des joutes politiques, on pouvait trouver des articles sur la vie municipale mais aussi des dossiers plus lourds, dont certains sont toujours d’actualité.

Jean-Louis Mahé se rappelle notamment du dossier pour expliquer les enjeux de l’extension du plateau continental en 2009. "J’ai beaucoup apprécié aussi toute la période à partir de septembre 2014 où on a dû travailler sur la communication pour inciter la population au tri des déchets", se souvient-il.

Dans l’équipe il y avait aussi Jean-Christophe l’Espagnol, l’œil de l’Écho. Pendant 31 ans, il s’est affairé à photographier la vie de l’archipel pour illustrer les articles du journal municipal. "C’est trente ans de bons souvenirs, il n’y a aucun doute là-dessus."