Concombres de mer : l’Ifremer satisfait de sa mission d’exploration

Les ingénieurs et techniciens d’Ifremer sont revenus à Saint-Pierre après une semaine de mission à bord du Marcel Angie III au large des côtes de Saint-Pierre. Ils ont accumulé des images de fonds marins pour permettre à leur filet de reconnaître les concombres de mer.

Les scientifiques sont partis pendant six jours dans une partie de la zone économique exclusive pour étudier le concombre de mer. Avec l’aide d’un chalut à perche, ils ont réalisé des relevés vidéos pour faciliter le comptage de l’espèce.

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On a plus de 80 enregistrements vidéos de traines de dix minutes", explique Herlé Goraguer, délégué d’Ifremer dans l’archipel. Cela correspond à près de 34km de fonds marins captés. Si le concombre de mer est présent sur la plupart des fonds marins explorés, “on a besoin d’analyser ça un peu plus finement pour voir exactement la biomasse présente”, poursuit-il.

Le reportage d'Adrien Develay et Jérôme Anger : 

Une première observation en milieu naturel

C’est la première fois que les pêcheurs et scientifiques de l’archipel observent les concombres dans leur milieu naturel. “Il y a des stations où on avait 95% de juvéniles par rapport aux adultes”, détaille Julien Simon, ingénieur en technologie des pêches à l’Ifremer de Lorient. “Pour les prochaines années c’est quelque chose qu’il va falloir suivre”, poursuit-il. Il se réjouit de cette découverte car elle intervient dans une zone où il y a beaucoup de passage et cela montre que la ressource peut se pérenniser.

On ne pourra jamais avoir le même résultat par la pêche que par la vidéo.

Victor Martin-Baillet, technicien halieute


Cette méthode d’observation est également plus fiable que lorsque les concombres sont pêchés. Victor Martin-Baillet, technicien halieute au laboratoire des ressources halieutiques de Port-en-Bessin, explique que le concombre de mer “va s’échapper très facilement à travers les mailles du chalut”. De cette manière, la pêche va sous-évaluer la ressource.

Les images récoltées seront analysées par un algorithme afin de compter les spécimens. Les scientifiques prévoient déjà de revenir régulièrement à Saint-Pierre et Miquelon pour faire un suivi du vivier des concombres de mer.