Edgard Aubert de la Rüe voit le jour en 1901 à Genève. Il devient ingénieur géologue en 1924 et est engagé par le ministère des Colonies. Ce scientifique globe-trotteur parcourt alors le monde et visite de nombreux territoires tels que les îles Kergelen, la Patagonie, ou encore les Nouvelles Hébrides.
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Il arrive pour la première fois à Saint-Pierre et Miquelon en 1932 et viendra presqu'une dizaine de fois dans les îles y passant en tout, plus de trois ans. Ces séjours lui permettent d'immortaliser le quotidien des habitants comme la pêche à la morue en doris, séchage du poisson sur les graves et bien d'autres scènes de vie.
En tant que géologue, Aubert de la Rüe mène évidemment des recherches à Saint-Pierre et Miquelon. À l'aide de plusieurs Saint-Pierrais, il effectue donc ses travaux principalement sur Langlade et sur le Grand Colombier, où il a d'ailleurs installé un abris ainsi qu'un système de forage.
Pour l'anecdote, à l'époque, Edgard Aubert de la Rüe et son épouse Andrée sont soupçonnés d'espionnage par la France Libre et sont donc assignés à résidence de fin 1941 à 1943.
Voyageur infatigable, le géologue franco-suisse a photographié tous les territoires qu'il a visité durant sa vie, soit plus d'une soixantaine au total. Il s'éteint dans son pays, la Suisse, en 1991 laissant derrière lui des milliers de documents qui enrichissent aujourd'hui notre connaissance du monde, et de Saint-Pierre et Miquelon.
Histoire d'en parler, la chronique présentée par Albin Girardin à retrouver dans l'émission Ça vaut le détour: