Grand Colombier : 5 infos insolites à connaître sur le macareux moine

Le photographe naturaliste Laurent Echenoz continue de transmettre sur notre archipel sa passion pour le macareux moine. Après Miquelon, son exposition Puffin Dream - rêve de macareux moine est exposée au sein de la gare maritime de Saint-Pierre jusqu'au 13 août. Ce mercredi 2 août, il a organisé avec SPM Ferries une visite guidée du Grand Colombier. Pour cette occasion, nous vous proposons 5 infos insolites à connaître sur ce petit oiseau de haute mer.

1La plus grande colonie de France se trouve sur le Grand Colombier

Plus de 21 000 macareux y nichent selon des comptages remontant à 2013 qu'il s'agirait de mettre à jour, car officiellement la plus grande colonie de macareux en France se situe aux Sept-Îles en Bretagne, alors qu'elle ne dépasse pourtant pas les 400 individus. Particulièrement sensible à la pollution lumineuse, l'oiseau s'épanouit sur cet ilôt inhabité et escarpé de 1 300 mètres de long sur 500 mètres de large.

2Il vit la plupart du temps en haute mer

Cet oiseau de haute mer passe 7 mois au large. Il est présent sur tout l'Atlantique Nord, notamment aux Etats-Unis, au Canada, en Norvège, au Royaume-Uni, en France et en Islande où se situe 40 % de la population mondiale avec 2 à 3 millions de couples. A partir du printemps, le macareux retourne à terre pour se reproduire. Il niche alors sur des pentes enherbées, des îles ou sur des falaises.

3Il est surnommé le "clown de mer"

Les déplacements du macareux sur la terre ferme sont assez maladroits et parfois comiques d'où son surnom. De plus, le petit oiseau de 30 centimètres de long vole assez mal. Ses ailes très courtes ne lui assurent pas une bonne portance.Toutefois, c'est un plongeur expert. Sa couche de graisse sous-cutanée le protège du froid et il est capable de piquer à plus de 15 mètres sous la surface. Le macareux moine est également appelé "perroquet de mer" à cause de son curieux bec orangé. 

4Les couples sont fidèles

Une fois les liens formés, le mâle et la femelle restent fidèles d'une année à l'autre lors de la période de reproduction, sachant que leur espérance de vie est estimée entre 25 et 30 ans. Lors de la parade nuptiale, les macareux frottent leurs becs l’un contre l’autre et les font claquer. Le mâle excité pousse la femelle vers l'eau où l'accouplement se passe.

5 Une espèce vulnérable 

L’espèce est classée vulnérable au niveau mondial et en danger critique d'extinction en Europe. Fragilisé par un taux de reproduction très faible, un poussin par couple et par an, le macareux moine s’est heurté à une chasse intensive durant le XXe siècle. Aujourd'hui d'autres menaces pèsent sur l'animal : pollution lumineuse, surpêche et dérèglement climatique. Avec la hausse de la température de l'eau, les bancs de poissons s'éloignent plus de la rive et ces oiseaux se fatiguent davantage lors de leurs voyages. 

Lors de l'excursion proposée ce mardi 2 août, Laurent Echenoz a partagé ses connaissances sur l'oiseau marin. Les précisions d'Arnaux Delayre et Calypso Vanier :