Les souvenirs de l’île-aux-marins sont inscrits sur ses murs. La maison Jugan est une des rares habitations encore intacte et témoin d’une autre époque.
Elle est inscrite au patrimoine de l’histoire locale. Reconnaissable avec ses bardeaux de bois verts et son tambour unique en chapeau de gendarme, les visiteurs ne peuvent pas manquer cette habitation de 134 ans. Située au faît d’une petite montée, la maison Jugan domine le paysage atypique de l’île.
Les rénovations sont récurrentes pour cette maison de famille, souvent abîmée par les intempéries. Aujourd’hui, Édith et Jacques Divet prennent le relais pour entretenir leur bien. Depuis quelques semaines, un chantier conséquent est en cours : rénover les bardeaux d'une façade. C’est un jeu de patience pour Jacques, qui a tout appris de son beau-père. Le savoir faire ancien des hommes préserve ainsi leur histoire de l'oubli et du temps.
Connue sous le nom Jugan, cette maison de pêcheur appartenait initialement à la famille Bouvet, des éleveurs de boeufs originaires de la Manche. L’habitation est construite en 1886 par Louis Bouvet. Il y habitera avec sa femme Marie Allard et ses deux enfants, Désiré et Jeanne.
Jeanne était la grand-mère d’Édith. Ensemble elles passent plusieurs étés à l’île-aux-chiens dans cette maison. Une maison initialement plus spacieuse puis coupée en deux pour les enfants de Louis Bouvet. La partie de Jeanne reste à l’île-aux-marins. Celle de Désiré voyage à Saint-Pierre.
Reportage de Martine Briand et Jérôme Anger :
Respecter les méthodes traditionnelles
Les rénovations sont récurrentes pour cette maison de famille, souvent abîmée par les intempéries. Aujourd’hui, Édith et Jacques Divet prennent le relais pour entretenir leur bien. Depuis quelques semaines, un chantier conséquent est en cours : rénover les bardeaux d'une façade. C’est un jeu de patience pour Jacques, qui a tout appris de son beau-père. Le savoir faire ancien des hommes préserve ainsi leur histoire de l'oubli et du temps.
Il ne faut pas faire le travail en se disant quand est-ce que j’aurai terminé. Ce n’est pas du tout la philosophie du bardeautage. Il faut vraiment se dire : on le fait et on prend du plaisir. On prend le temps qu’il faut.
Bouvet, Jugan, Divet : d'une famille à l'autre
Connue sous le nom Jugan, cette maison de pêcheur appartenait initialement à la famille Bouvet, des éleveurs de boeufs originaires de la Manche. L’habitation est construite en 1886 par Louis Bouvet. Il y habitera avec sa femme Marie Allard et ses deux enfants, Désiré et Jeanne.
Ils avaient un blason. On a eu envie de le mettre sur la maison pour rappeler que c’était la maison Bouvet.
Jeanne était la grand-mère d’Édith. Ensemble elles passent plusieurs étés à l’île-aux-chiens dans cette maison. Une maison initialement plus spacieuse puis coupée en deux pour les enfants de Louis Bouvet. La partie de Jeanne reste à l’île-aux-marins. Celle de Désiré voyage à Saint-Pierre.
« Fluctuat nec mergitur »
Bien qu’elle se refasse une beauté pour le moment, l’habitation Jugan manque d’un élément précieux : la devise de la ville de Paris. Inscrite en lettres jaunes sur la façade de cette maison centenaire, cette citation prend alors tout son sens : battu par les flots mais ne sombre pas. La maison Jugan est bel et bien une résistante.Reportage de Martine Briand et Jérôme Anger :