La Covid-19 complique les démarches funéraires à Saint-Pierre et Miquelon

Avec la pandémie de covid-19, la crémation au Canada n'était plus possible durant un temps.

Pour respecter les volontés d'un défunt durant la crise sanitaire de la Covid-19, une famille de Saint-Pierre a dû envoyer la dépouille en Belgique pour la crémation. Un véritable parcours du combattant.

 


 

Pour inhumer un de ses proches et honorer ainsi ses dernières volontés, une famille originaire de Saint-Pierre et Miquelon a vécu un véritable calvaire durant plusieurs semaines.

La raison ? Le défunt souhaitait être incinéré. Or, habituellement, la crémation est réalisée à Saint-Jean de Terre-Neuve au Canada, ce qui, en raison de la pandémie et de la fermeture des frontières, n'était pas possible.

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Si l'idée de passer par la métropole a été étudiée, cette solution a aussi été mise de côté en raison de restrictions sanitaires. Finalement, c'est la Belgique qui sera le pays d'accueil du corps afin de permettre la crémation.

De longues semaines d'incertitude et d'anxiété pour la famille Disnard.  " Nous étions dans la peine avec sa longue maladie et son départ... donc ça n'a pas été simple. On a été dans l'angoisse pendant un certain temps car après pour le retour ça a été compliqué aussi".

Si demain on me dit on vous donne un crématorium, je leur dis non. L'entretien du crématorium ne tiendra pas un an.

Serge Girardin, gérant d'une entreprise de pompes funèbres

 

Aujourd'hui la situation permet à nouveau la crémation au Canada. Mais le gérant de l'unique entreprise de pompes funèbres de l'Archipel craint une nouvelle fermeture des frontières.

Un projet qu'il étudie depuis déjà plusieurs années pourrait permettre d'éviter que d'autres familles soient confrontées à ces difficultés. Il s'agit de l'aquamation, la crémation par l'eau. Pour lui "un crématorium sur Saint-Pierre et Miquelon, ça ne sera jamais faisable ".

Voyez ce reportage complet signé Linda Saci et Flavie Bry