Orienter son projet professionnel dans l’aviation a été une évidence pour Ludovic Olliero.
Dès son plus jeune âge, la passion pour le monde aéronautique l’anime : “J’ai eu la chance d’avoir beaucoup de membres de ma famille dans le milieu, ce qui forcément a rendu cette passion très accessible. J’ai toujours souhaité être dans la technique et encore plus dans l’aviation, car c’est très enrichissant : les méthodes utilisées ne cessent d’évoluer, j'ai toujours l’envie d’apprendre et de connaître les évolutions.”
Depuis cinq ans, il occupe le poste de manageur technique sur la flotte ATR pour une société aéronautique à Toulouse, sa ville d’adoption. Il vérifie chaque avion avant livraison à son acquéreur.
Un travail d’inspection mais aussi de “suivi de chantier dans les divers centres de maintenance partenaires, donc du technique et de l’administratif à la fois. Je participe également aux vols d’essais de fin de chantier, une qualification que j’ai depuis maintenant un an, ce qui est toujours différent des essais faits au sol. Mon rôle est d’ordonner une série de tests de systèmes et de comportement en vol, de les analyser afin d’apporter les retouches nécessaires pour que l’avion soit conforme et opérationnel.”
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De nombreuses formations suivi dans l'Hexagone
Pour mener à bien ce projet professionnel, Ludovic Olliero, âgé aujourd’hui d’une quarantaine d’années, quitte l’archipel à 15 ans. Après une seconde générale en région parisienne, il intègre un CAP/BEP technicien aéronautique, puis un BAC pro à l’ESMA (école supérieure des métiers de l’aéronautique) à Montpellier et termine de valider des modules spécifiques à Toulouse, cité de l'aéronautique d'excellence autour du pôle européen Airbus.
J’ai suivi ensuite une qualification pour travailler sur Boeing 737 et bien évidemment sur ATR. Toutes ces études sont bien entendues accompagnées de diverses autres formations obligatoires.
Ludovic Olliero
Sans oublier des modules intégrant “les facteurs humains, la réglementation, les techniques d’inspection...”.
“Des Toulousains de Saint-Pierre et Miquelon…”
Aujourd'hui, il conseille à des jeunes de l’archipel de suivre la même voie que lui, car le secteur recrute : "Dans le pilotage, mais surtout dans la maintenance. A l’heure actuelle, le milieu est en manque considérable de techniciens et également de pilotes."
Pour les jeunes de Saint-Pierre et de Miquelon, cela veut forcément dire devoir quitter l’archipel pour se former, ce qui n’est jamais facile. Il faut être persévérant car le cursus peut sembler long mais à la suite c’est extra, cela ouvre énormément de possibilités et d’opportunités. Il faut compter cinq ans pour devenir technicien qualifié en comptant examens et expérience professionnelle.”
Ludovic Olliero
Depuis quatorze ans, le Saint-Pierrais réside dans le sud-ouest de l’Hexagone : "Mes enfants y sont nés pour la plupart donc on peut dire que nous sommes des Toulousains de Saint-Pierre et Miquelon…”
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Neuf ans qu’il n’avait pas foulé le sol de l’archipel. Alors revenir même brièvement est toujours un plaisir. D’autant plus que Ludovic a toujours une grande part de sa famille ici : “Notamment ma sœur, j’ai toujours des contacts avec beaucoup d’amis. Mes enfants viennent pour les vacances d’été pour profiter de tous. Ça faisait effectivement neuf ans que je n’y étais pas venu. C’est surtout lié au temps ! Surtout comment réussir à trouver un moment pour y venir sachant que je passe déjà beaucoup de temps à l’étranger et on se dit toujours il faut au moins trois semaines pour pouvoir en profiter un maximum.”