Quai de croisières : pour Tony Hélène "Saint-Pierre a un rôle à jouer" dans le développement maritime de la zone Atlantique

Après l'acheminement et le déchargement du matériel, le chantier du quai de croisière va entrer dans une nouvelle phase. Tony Hélène, Sébastien Lefort de la société STP, et Fabrice Beaupertuis de la société Charier, étaient nos invités de Place Publique ce vendredi 4 juin. 

Il n'apparaît pas souvent sur notre antenne. Cette fois, Tony Hélène, le directeur technique de la société STP, a fait le déplacement dans notre émission Place Publique ce vendredi 4 juin. Et pour cause, il est un des acteurs majeurs du chantier du terminal de croisières. Son entreprise est chargée de mener à bien le chantier, avec l'aide de la société nantaise Charier, dont le représentant localement n'est autre que Fabrice Beaupertuis. 

Un vrai boost pour l'économie locale 

 

Les deux compagnies ont d'abord déchargé toute cette semaine les 4000 tonnes de matériels affrêtées par le cargo SINAA. Une opération de longue haleine pilotée par Sébastien Lefort, chargé du déchargement et des relations équipage chez STP. "On avait un plan précis" affirme-t-il. "On a déchargé par étapes, par pont, et par type d'ouvrages. Sur le quai, on avait prévu des emplacements et un ordre bien précis pour chaque type de matériel, pour les pieux, les racines et le béton". 

Pour aller plus loin. Quel terminal de croisière pour le quai en eau profonde ? 

Sans rentrer dans les détails du chantier - très complexe -, le quai de croisières fera 54 mètres de long. "C'est minimaliste, mais largement suffisant pour accueillir les navires de croisière, même lors d'une météo défavorable" souligne Tony Hélène, confiant. Le directeur technique de STP assure également que l'économie locale pourrait être relancée grâce à ce quai. "Saint-Pierre a clairement un rôle à jouer. Il y a déjà de grands échanges, on est bien placés sur la carte, et cette configuration en tant que pays tiers par rapport au Canada est un vrai avantage" poursuit-t-il. 

Les mots sont forts, et Tony Hélène affirme même que Saint-Pierre et Miquelon "ne peut vivre en autarcie" et que "chaque initiative, (comme le quai de croisières, ndlr), est vitale

Le tourisme, un axe à développer

 

L'économie oui, mais à travers le tourisme ? Le quai de croisières en est visiblement une parfaite illustration. Et à cette question, Tony Hélène est catégorique. "Il est évident que le tourisme est un axe à développer, avec un port, sa configuration et les nouveaux investissements réalisés. La plateforme aéroportuaire, il ne faut pas la négliger non plus. Mais il y a d'autres outils pour développer le tourisme : la fiscalité, le statut de Saint-Pierre qui permet de faire pas mal de choses. Mais là, il faut une réflexion plus profonde" conclut-il. 

Retrouvez l'émission Place Publique dans son intégralité, avec Tony Hélène, Sébastien Lefort et Fabrice Beaupertuis