Des logements rares et très souvent chers. A Saint-Pierre, la crise de l'immobilier n'échappe à personne. Parmi les solutions sur la table de la collectivité territoriale pour résoudre ce problème, il y a l'aggrandissement du quartier des Graves. En proposant des terrains à 90 euros le mètre carré, la collectivité souhaite faciliter l'accès à la propriété. "C'est nettement en-dessous du prix du marché. Si on devait facturer au prix du mètre carré, les travaux effectués par la collectivité territoriale, on aurait dû facturer 180 euros le mètre carré", expose Bernard Briand, président de la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon.
La collectivité vient d'attribuer les huit dernières parcelles pour résidence principale des 40 choisies pour cette vaste opération d'accession à la propriété.
Ce qui est important, c’est que les personnes, en ayant leur propre propriété, libèrent du logement. Donc indirectement ça répond à la problématique de la crise du logement.
Bernard Briand, président de la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon
"On avait 40 parcelles de terrain, il a fallu cinq tirages au sort, soit près de deux ans pour faire en sorte qu'aujourd'hui on ait des heureux propriétaires", se félicite Bernard Briand, le président de la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Construction d'un "locatif intermédiaire"
Les solutions pour palier à cette crise du logement passent aussi, selon Bernard Briand, par la construction de locatif intermédiaire, c'est-à-dire des logements loués à des prix plafonnés.
Sept autres terrains sont prévus pour la création d'une "zone économique". Dans cette zone, la parcelle serait vendue 200 euros du mètre carré. "Il y aurait la possibilité de créer une dizaine de logements sur chaque parcelle. Le prix au mètre carré est donc plus élevé car la rentabilité est plus importante", explique Bernard Briand.
Il précise que ce projet n'est pas pour l'instant d'actualité : "On travaille avec l'Etat, les mairies et la chambre du commerce pour essayer de trouver des solutions financières, de défiscalisation pour que le coût de la construction puisse être indirectement moins cher et donc que le prix de la location moins important pour avoir accès au logement à moindre coût'.
Ces projets ne peuvent pas, selon lui, constituer l'unique réponse à la crise immobilière que connait l'archipel. Il présice que "d'autres doivent être construites avec l'ensemble des acteurs".