Quel avenir pour la filière textile à Saint-Pierre et Miquelon ?

En France, plus de deux milliards et demie de vêtements sont vendus chaque année. Saint-Pierre et Miquelon n’est pas épargné par cette frénésie autour du textile. Mais une fois qu’on n’en veut plus, que deviennent nos vêtements ?

Chaque année, environ 26 tonnes de textiles sont jetées aux ordures à Saint-Pierre et Miquelon. C’est à la mairie de Saint-Pierre que revient la dure tâche de trouver quoi faire de tous ces déchets textiles. Maïté Légasse, adjointe au maire chargée de l'environnement, concède que l’équipe municipale n’a pas encore trouvé de solution adéquate.
  

Des piles de vêtements qui prennent la poussière

A la déchetterie, les vêtements jetés sont d’abord triés, puis compactés. Ils sont ensuite envoyés aux bâtiments d’Interpêches.  Un autre problème se pose : où stocker les textiles usagés ? Au milieu des hangars d’Interpêches, cent tonnes de textiles patientent depuis deux ans et demi. Mais la mairie n’a plus accès à ces locaux. "Donc pour l’instant, on stocke à la déchetterie, mais ça aura ses limites," indique Maïté Légasse.

On cherche une filière plus viable et plus pérenne pour le textile à Saint-Pierre et Miquelon.

Maïté Légasse

 

Adrien Develay a cherché à savoir ce que devenaient les vêtements que l'on jette à la poubelle : 

Ce casse-tête logistique dure depuis des années, alors qu’ailleurs dans le monde, les tissus de différentes matières peuvent être recyclés pour donner naissance à de nouveaux objets. Des discussions devraient bientôt se tenir pour trouver un débouché au Canada. Cependant localement, quelques initiatives émergent. Depuis quatre ans, les opérateurs de l’Atelier Boursaint s’affairent à donner une seconde vie à des textiles usagés, sauvés in extremis de la déchetterie. Ils récupèrent les vêtements, les trient et gardent ceux qui les intéressent pour confectionner des chiffons.

Tour d'horizon des alternatives pour donner une seconde vie au textile avec Adrien Develay : 
  

La fripe c’est chic

La prise de conscience écoresponsable est encore timide dans l’archipel, mais depuis de nombreuses années, une enseigne locale propose des vêtements uniquement récupérer de dons. En décembre dernier, une nouvelle enseigne de dépôt-vente a vu le jour à Saint-Pierre. Trois mois après l’ouverture, les demandes sont nombreuses et la clientèle est au rendez-vous.