Santé mentale : quelle prise en charge dans l'archipel ?

Des structures existent pour prendre soin de sa santé mentale à Saint-Pierre et Miquelon, comme le Centre médico-psychologique enfants-adolescents.
Dans le cadre des Semaines d'informations sur la santé mentale (SISM) de ce début octobre, nous nous sommes intéressés à l'état psychique des habitants de l'archipel, aux structures et aux failles existantes.

Pour la 1ère fois en 2022, une étude de Santé publique France révèle les troubles psychiques des jeunes de 18-24 ans restés sur l'archipel. D’après ces résultats qui prennent en compte les résidents depuis au moins 6 mois, 25,6 % des 18-24 ans ont déclaré un épisode dépressif minimum dans l’année, contre 11,7 % dans l'Hexagone.

 Autre donnée : 11,8 % des 18-24 ans ont fait au moins une tentative de suicide. Soit 2 fois plus que dans l’Hexagone.

D'où l'urgence de prendre soin de sa santé mentale. A Saint-Pierre et Miquelon, des structures existent, comme notamment le Centre médico-psychologique (CMP) et le Centre médico-psychologique enfants-adolescents (CMPEA), rattachés au centre hospitalier François Dunan.

Aucune unité d'hospitalisation en psychiatrie

Mais à ce jour, aucune unité d’hospitalisation en psychiatrie avec des places de jour n'existe, ce que regrette le directeur de l’hôpital, Patrick Lambruschini, contacté par téléphone. Il attend de la part de l’Administration Territoriale de Santé davantage de moyens.

De son côté, l’ATS explique que l'unité de 6 lits de psychiatrie nécessiterait de recruter 16 professionnels et de construire une aile supplémentaire au Centre Hospitalier. Mais la priorité reste pour le moment la création de l'Ephad. 

L'ATS annonce également soutenir à hauteur de 1,2 million d'euros l'hôpital afin que le CMP et le CMPEA obtiennent un centre de consultations de pédo-psychiatrie et de psychiatrie et entend ouvrir un poste de psychologue en 2024. 

Un reportage de Calypso Vanier et d'Aldric Lahiton :

©saintpierreetmiquelon