Semaine de la création d'entreprises : rencontre avec deux jeunes entrepreneurs ambitieux

.
Mégane Lefèvre et Nicolas Tilly se sont lancés dans l'aventure entrepreneuriale dans le courant de l'année. Dans le cadre de la semaine de la création et de la reprise d'entreprises à Saint-Pierre et Miquelon, ils nous ont parlé de leur motivation et de leurs difficultés.

"J'avais envie d'être libre et indépendante", s'exclame Mégane Lefèvre derrière le comptoir de son institut de beauté dans le centre de Saint-Pierre. Cela faisait 10 ans que la jeune femme âgée de 28 ans réalisait des massages et des épilations en tant que salariée lorsqu'elle a souhaité il y a 1 an se lancer dans l'entreprenariat. 

Dans le cadre de la semaine de la création et de la reprise d'entreprises organisée entre autres par la Cacima et Pôle Emploi à Saint-Pierre et Miquelon, nous l'avons rencontré ainsi que Nicolas Tilly, qui propose depuis décembre des séances de coaching personnalisé.

Le coach sportif Nicolas Tilly a investi près de 40 000 euros dans des machines.

De l'envie, de la détermination, il en a fallu. Aujourd'hui, ces deux chefs d'entreprise ont trouvé leur clientèle et sont confiants dans l'avenir mais ils ont fait face à plusieurs obstacles. Financiers, d'abord. Pour équiper sa salle, le Saint-Pierrais âgé de 26 ans a investi, sur des fonds propres, entre 35 à 40 000 euros dans des machines ergonomiques américaines et européennes.

 Des taxes douanières élevées

Mégane Lefèbre, quant à elle, a pu bénéficier d’une somme de 7000 euros du Projet initiative jeunes (PIJ) qui soutient les entrepreneurs âgés de 18 à 30 ans dans les territoires d'Outre-Mer et elle reçoit toujours des allocations chômage. Mais ces aides ont tardé.

Dans le processus, il manque toujours un papier quelque part et il faut toujours relancer les administrations pour avoir le papier et passer à l’étape suivante. Je suis bien sûr contente d'avoir reçu ces aides mais les démarches ont été longues.

Mégane Lefèvre, entrepreneuse

L'entrepreneuse a été confrontée également à des taxes douanières de 48% sur les produits esthétiques.

Pour sa part, Nicolas Tilly a eu du mal à trouver des clients à ses débuts en décembre. "La période hivernale ne s'y prêtait pas tellement, les gens avaient plutôt envie de rester chez eux", explique-t-il. Malgré ces difficultés, les deux chefs d'entreprise fourmillent de projets pour la suite. 

Un reportage de Calypso Vanier :

©saintpierreetmiquelon