Vendredi 14 avril, le terminal fret du port de Brégaillon (La Seyne-sur-Mer dans le Var) était dès l'aube en ébullition : pas moins de 2 500 tonnes de ciment technique étaient chargées en big bags à bord du vraquier Karoline.
Destination : le port de Saint-Pierre en Atlantique. Et plus précisément ensuite le chantier de reconstruction du barrage retenue d'eau de La Vigie, démoli voici quelques mois car trop vétuste. Le chantier, démarré le 12 août dernier, doit normalement s'achever à la fin de l'année 2024.
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Ce ciment technique, fabriqué par la cimenterie Vicat de La Grave (Alpes-Maritime), a des propriétés de faible chaleur d'hydratation. C'est lui qui a été préféré par la société de BTP saint-pierraise Hélène et fils en charge du chantier au ciment équivalent canadien, malgré la proximité plus intéressante tout comme son prix.
"Au Canada, ce ciment spécifique n'était pas disponible cette année. Pour ne pas bloquer le chantier, on s'est donc tourné vers le ciment français qui respectait les spécifications du marché car il y avait une opportunité de délai" explique Roger Hélène, président de la FEA BTP, la fédération des artisans et entreprises du bâtiment et travaux publics de l'archipel.
En complément des big bags de ciment, 300 tonnes de treillis, aciers façonnés et conteneurs, en provenance notamment d’Espagne.
Arrivée prévue du vraquier à Saint-Pierre fin avril-début mai.