Un navire de pêche de Saint-Pierre et Miquelon impliqué dans un incident à caractère raciste à Terre-Neuve

Clement G. se photographie sur le quai de Fortune
Les faits se seraient déroulés ce dimanche quand un photographe amateur canadien originaire du Zimbabwe a été pris à partie par un marin du Cap Marie, un navire appartenant à l'armateur local A Mare Labor.

Deux jours après les faits, Clement G. se souvient parfaitement des événéments. Il est environ 17h30 quand il se promène sur le quai de Fortune. Photographe amateur, il prend un cliché des bateaux sur le port. C’est alors qu’il voit le Cap Marie et le capture en image. Un marin du navire l'aperçoit et lui demande d’arrêter. Clement s’éloigne pour continuer à prendre des photos ailleurs. Le pêcheur descend alors du bateau et se montre menaçant.  “Au début, je pensais que c’était juste un homme qui était mécontent que je prenne son bateau en photo, alors que je suis parti à un autre endroit” raconte le photographe. Mais le pêcheur le suit jusqu’à sa voiture. Originaire du Zimbabwe et habitant de Grand Bank depuis de nombreuse années, Clement affirme avoir été visé par des propos racistes.

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J’ai été discriminé pour ma couleur du peau. Ça ne m’était jamais arrivé avant.

Clement G.

Il recherche alors de l’aide auprès de trois habitants non loin, mais personne ne réagit. Une jeune fille âgée d’une dizaine d’année promenant son chien lui vient finalement en aide et le raccompagne à sa voiture.  Clement G. envisage de porter plainte mais ne veut pas détruire la vie du marin : “Je souhaite que cet homme se fasse aider et pas qu’il se retrouve en difficulté”. Son histoire a fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux où les messages de soutien se multiplient.

Ce mardi, le photographe amateur est revenu sur les lieux de l’altercation, accompagné de quelques soutiens. Il a posté sur son profil Facebook une photo où on le voit devant le Cap Marie avec un drapeau canadien et zimbabéen.  Contacté, l’armateur A Mare Labor n’a pas souhaité s’exprimer pour le moment considérant que seul l’employé en question est concerné par cette affaire. Clement G. a accepté de témoigner au micro de Marie Paturel.