Une hausse de 10% des prix de produits alimentaires envisagée dans les semaines à venir

Une hausse de 10% des prix des produits alimentaires répercutée dans les mois à venir.
Il a suffi d'annonces en Hexagone de responsables de la grande distribution, évoquant une hausse de 10% des prix des produits alimentaires à compter du 1er mars, pour susciter l'inquiétude des consommateurs. Notamment dans un archipel où les prix déjà hauts ont augmenté de près de 12% en un an.

Dans la semaine du 27 février, deux responsables de la grande distribution évoquaient, en marge des négociations et réunions de la corporation en cours avec les industriels, ces nouvelles hausses de prix.

C'est d'abord Dominique Schelcher, le PDG de Système U qui, chez nos confrères de France Inter, expliquait :

Nous allons répercuter progressivement un certain nombre de hausses à partir du 1er mars, cela va s’étaler dans le temps (...) une inflation supplémentaire de 10 %.

Dominique Schelcher, PDG de Système U

France Inter

Prévision et annonce confirmées le lendemain sur France Info par Jacques Creyssel, directeur général de la Fédération du commerce et de la distribution.

De quoi inquiéter les consommateurs de notre archipel dont l'une des principales ressources d'achat de produits alimentaires est le supermarché affilié au distributeur Système U.

Pas d'application encore dans l'archipel

Pour l'instant, pas de répercussion sur les étiquettes dans les rayons de la principale enseigne de l'archipel. Les produits vendus sont en effet sur la base des tarifs des commandes passées voici quelques semaines. Mais il est clair qu'une augmentation des industriels se retrouvera sur les étiquettes dans les prochaines semaines.

Dix pour cent, ce n'est pas absorbable par notre société.

Marcel-Christophe Dagort, directeur du Super U Saint-Pierre

Car côté commerçants, les charges (transport, chauffage, électricité, salaires...) augmentent elles aussi, impactées par les contextes économiques, géopolitiques... ou encore la spéculation de certains réseaux.

Mais l'impact pourrait être moindre pour les consommateurs de l'archipel, car une partie des produits vendus en rayons provient du Canada proche, avec en plus un rapport dollars canadiens/euros actuellement favorable comme l'explique l'IEDOM.

Delphine Jeanneau et Gaël Ho-A-Sim ont fait le point sur ces hausses attendues et leurs possibles impacts locaux :

©saintpierreetmiquelon