«Si nous continuons comme ça, demain l’archipel sera un territoire d’interdiction.» Les mots de Maureen Artano, présidente de l’association des habitants de Langlade sont durs, mais ont le mérite d’être clairs. Le projet d’arrêté préfectoral concernant la circulation des engins motorisés dans les espaces naturels ne lui convient pas. La raison ? Le refus systématique des différentes propositions soumises aux autorités locales.
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Un sentiment partagé par d’autres associations. Daniel Koelsch, président de la fédération des chasseurs regrette notamment les difficultés des différentes équipes administratives à prendre en main ce dossier : « Quand il y a une nouvelle équipe qui se met en place, un préfet par exemple, de nouveaux techniciens doivent prendre en main le dossier. Et cela engendre un tas de réunions…»
Les us et coutumes en danger ?
La perte des libertés locales. C'est l'inquiétude du moment à Saint-Pierre et Miquelon. La mise à l'eau des bateaux, le ramassage du bois flottant et du goémon font partie des spécificités de l'archipel. Des spécificités qui pourraient disparaître avec ce projet de régulation des véhicules dans les espaces naturels.
"Ce projet d'arrêté ne respecte pas du tout les us et coutumes pratiqués jusqu’à aujourd'hui. Il faut que les décisions soient adaptées aux spécificités locales", explique Maureen Artano.
Retrouvez le reportage de Martine Briand et Jérôme Anger sur le sujet :