Après être allée à la rencontre du monde associatif et des scolaires, la coordonnatrice interministérielle Justine Benin a participé à une table ronde ce jeudi. Une vingtaine d'acteurs du territoire était réunie à la salle de délibération de la mairie de Saint-Pierre pour parler de la lutte contre les violences faites aux femmes dans l'archipel. L'occasion de faire un état des lieux de la situation mais aussi de proposer des pistes d'amélioration pour une meilleure prise en charge des victimes.
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Lors des échanges, les différents partenaires ont pris la parole pour présenter leurs actions et leurs problématiques. Parmi les constats dressés, la difficulté à recueillir la parole d'une victime et la prise en charge dans l'archipel. " Nous savons très bien que lorsque vous allez à la gendarmerie, tout le monde le sait. Avant 2012, 50 personnes étaient suivies par une association contre seulement 6 en 2016" regrette Yannick Cambray le maire de Saint-Pierre.
Si une personne est victime de violences, notre rôle est de la protéger
Bruno André, Préfet de Saint-Pierre et Miquelon
Face à cette omerta, la mobilisation de l'ensemble des services est primordiale pour Jacqueline Cormier-André. "Les personnes qui ont besoin de libérer la parole ont besoin de le faire dans la discrétion. Il y a vraiment une nécessité pour la coordination de l'ensemble des acteurs" martèle la vice-présidente de la collectivité territoriale.
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Une table ronde qui satisfait le nouveau président du tribunal supérieur d'appel. " Il y a une volonté de progresser sur ce terrain que vient fédérer la coordonnatrice interministérielle mais en même temps il y a des points d'inquiétudes" souligne Richard Garcia-Bosch-de-Morales.
En 2023, sur neuf procédures de violences intrafamiliales en cours quatre concernent des violences dans des couples.
Reportage de Karim Baila et Berenice Del Tatto
Un pré-rapport attendu en fin année
Après une semaine de visite dans l'archipel, la coordonnatrice va poursuivre ses déplacements dans les Outre-mer dans le but de préparer un pré-rapport pour la fin de l'année et un rapport pour l'été 2024. Des documents qui comporteront un bilan de ces concertations avec un état des lieux et des propositions d'actions en faveur des femmes ultramarines victimes de violences.
La coordonnatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer était l'invitée du journal télévisé jeudi 26 octobre pour faire un premier bilan de cette visite: