Une graine de champion. Représentant de la Norvège lors des Jeux Olympiques Spéciaux à Berlin, Victor Goiziou, atteint de trisomie 21, a tout simplement fini deuxième dans sa catégorie lors des épreuves de gymnastique artistique ce week-end.
Une performance qui fait la fierté de son père Laurent, un Saint-Pierrais expatrié en Scandinavie : "Nous sommes très fiers avec sa maman. En plus, pour l'occasion, toute sa famille de Norvège était venue. C'était super."
Lors de cette quinzaine de compétition, Victor n'a pas lésiné sur les efforts. Afin de mettre toutes les chances de son côté lors des épreuves de barres parallèles et autres cheval d'arçons, le jeune champion de 16 ans a suivi un programme olympique à la lettre.
Victor est venu avec son entraîneur et son coéquipier Joakim à Berlin. Tous les matins, il s'entraînait pour être prêt. Au quotidien, il suit un programme et s'entraîne au moins deux fois par semaine."
Laurent Goiziou
"Victor fait de la gym depuis ses cinq ans."
Faire de la gymnastique est une histoire qui ne date pas d'hier pour le Saint-Pierrais d'origine. "Victor fait de la gym depuis ses cinq ans", souffle son papa. "Il a commencé dans notre petite ville où il était l'un des seuls garçons du club. Après on a vu qu'il était capable de mieux faire. Alors, on l'a envoyé à Oslo dans le groupe pour garçons."
Bien qu'heureux de faire aujourd'hui de la compétition, l'essentiel n'est pas là pour Victor. La vie de groupe, la cohésion et l'aventure sont les aspects du sport que le jeune homme de 16 ans apprécie le plus : "Il adore gagner bien sûr. Mais ce qu'il affectionne le plus, c'est d'être en équipe, en groupe avec ses amis."
"Les enfants atteints de trisomie sont capables"
En outre, le sport pour Victor s'avère être une véritable thérapie. Natation, ski alpin ou ski de fond, le jeune sportif de 16 ans touche à tout. Pour le plus grand plaisir de son père : "Je suis toujours impressionné de voir comment il se débrouille. Mais je le dis toujours, les enfants atteints de trisomie sont capables. Il faut les pousser et les accompagner. Ça prend juste du temps, c'est tout."
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Un éveil, qui lui permet aussi d'appréhender la vie quotidienne presque normalement : "À Oslo, il prend les transports tout seul. C'est un garçon qui se débrouillera très très bien dans sa vie."