La Salette a son histoire

A partir de ce 18 septembre, et ce jusqu'au 23, St-Leu va vivre au rythme des fêtes de La Salette. Comme chaque année, on attend, pour cette manifestation, plus de 10 000 visiteurs. C'est en 1859 que se trouve l'origine de cette fête.
Ce 19 septembre, le site de La Salette à St-Leu va connaître sa grande affluence annuelle. On attend comme chaque années plus de 10 000 pèlerins ou curieux.
 

Plus de 2700 morts à La Réunion

Cette manifestation avant tout religieuse, même si elle prend des allures de fête foraine, a vu le jour en souvenir des épidémies de peste et de choléra en 1859 qui, curieusement, épargnèrent les quartiers de Saint-Leu. A l’initiative du prêtre Louis Saissac, le curé de la paroisse de St-Leu, les paroissiens St-Leusiens avaient alors, en remerciement, érigé un culte à Notre Dame de la Salette. Aujourd’hui ce rendez-vous réunit des Réunionnais de toute confession.
 

 

Un signe d’intégration

S’il y a, par exemple, un fait singulier qu’il faut remarquer chez les tamouls ou les hindous de La Réunion, c’est la question de la double pratique religieuse. Cet état de fait date de l’arrivée de ces derniers. Ce phénomène trouve son explication dans la farouche détermination des premiers travailleurs à s’implanter dans l’ile suite à leur contrat et pour ce faire, ils se sentaient obligés de montrer des signes d’intégration.
 

Premières grosses affluences

Les Indiens se sont appropriés le site catholique de la Salette à St Leu à la fin du XIXe siècle. En effet, de nombreux tamouls décident d’organiser des repas gratuits à l’intention des fidèles venus de toute l’île. Le culte de la Salette en 1881 était tellement important qu’un observateur estima que les engagés étaient environ 10 000 à y participer. Ils offraient des dons à Notre-Dame-de-la Salette (bougies, huiles). Par ailleurs, ils pensaient obtenir la guérison en offrant également de la nourriture aux pèlerins.
 

La double pratique religieuse

L’adhésion à la religion catholique relevait d’une démarche presque vitale. Autrefois il était répandu dans l’île que pour obtenir un travail ou s’assurer son avenir il fallait être baptisé !
 
On note qu’aujourd'hui, cette démarche diminue du fait de la disparition de cette "obligation" et en raison d’un regain pour l’hindouisme. Les descendants des engagés choisissent de manière plus claire d’appartenir à telle ou telle religion, ce qui ne les empêche pas de se rendre à la Salette.