Le secteur touristique : grande victime des arrêtés préfectoraux qui limitent les circulations, réclame un plan Marshall

Camp Maripa, sur le fleuve Kourou
La crise sanitaire met à mal l’économie de notre territoire, plusieurs secteurs sont touchés. Parmi eux, le tourisme, aujourd’hui, quasiment à l’arrêt. 
Le déconfinement devait permettre une reprise, mais le regain de circulation du virus prolonge le coup d’arrêt.
 
Camp Maripa, à une vingtaine de kilomètres de Kourou, ici rien ne vient troubler le silence des lieux. Les canoës ne sillonnent plus le fleuve et Thomas Saunier qui gère la structure depuis 12 ans, n’accueille plus de touristes. Le président de la Compagnie des Guides dirige une des 5 structures de loisir qui accueille les touristes et la population locale dans le bassin du fleuve Kourou à l’échelle de la ville ce n’est pas rien.  
 

« Nous représentons 2 millions de chiffre d’affaire et à peu près 60 emplois en période haute d’activité…plutôt le deuxième semestre lié aux beaux jours… et aujourd’hui se sont ces 5 campements qui ont une activité nulle depuis le 17 mars, donc zéro chiffre d’affaire. Personne n’avait imaginé que ça durerait aussi longtemps pour la Guyane…donc on sait déjà que l’été pour nous ça va être un été blanc, voire du coup une année blanche ! »

Thomas Saunier, gérant du camp Maripa et Pdt de la Compagnie des Guides de Guyane


Les aides reçues ont permis, selon Thomas Saunier, de ne pas fermer les camps mais aujourd’hui l’inquiétude est de nouveau de mise depuis la décision d’établir un couvre-feu pendant les week-ends (de 13 heures le samedi au lundi matin O5 heures).
 

« Ces aides ne suffisent plus et il faut véritablement à l’échelle du tourisme en guyanais, sur l’ensemble des opérateurs guyanais….un véritable plan Marshall pour sauver le tourisme guyanais. »

Thomas SAUNIER Gérant du Camp Maripa et Pdt de la compagnie des Guides de Guyane


Un plan souhaité ardemment par tous les acteurs de la filière. Christian Atzel, ancien proviseur à la retraite reconverti dans l’agriculture a entrepris de diversifier ses activités en proposant la visite de sa ferme avec hébergement, lui aussi souhaite un accompagnement de l’état.
 

« Ca touche une clientèle qui aime la nature et qui aime aussi séjourner à la ferme. Beaucoup de parents viennent avec les enfants… »

Christian ATZEL Exploitant agricole gérant de Bitassion Patawa



Une activité elle aussi très impactée par la crise sanitaire. Mais ici on tente d’innover pour attirer une clientèle à la recherche de dépaysement en ces temps de confinement le week-end
 

« La nuitée du dimanche au lundi est offerte…les gens peuvent ainsi respecter la loi sur le non déplacement le dimanche, et puis être à leur bureau le lundi »

Christian ATZEL Exploitant agricole gérant de Bitassion Patawa



Cela ne permettra pas de rattraper le chiffre d’affaire perdu depuis le début de la crise. Une crise dont la fin est attendue impatiemment par tous les professionnels de la filière.
 
©DR