SPL Estival : entre blocage et négociations, les salariés entament une deuxième semaine de grève

A Bras-Panon, la sortie du dépôt de bus de la SPL Estival a été bloquée par l'intersyndicale
Faute de garanties sur la sauvegarde des emplois au sein de la SPL Estival, l’intersyndicale poursuit la grève entamée depuis le 13 novembre. De nouvelles négociations sont prévues aujourd’hui, dont une entrevue au Conseil Régional dans l’espoir d’y trouver de nouveaux financements.

Les usagers du réseau Estival vivront-ils une deuxième semaine de galère ? L’intersyndicale évolue désormais sur deux fronts, elle poursuit le blocage du dépôt de bus de Bras-Panon et mène des négociations pour éviter l’application du plan social.

Huit lignes hors service

Ce lundi 20 novembre, à l’entame de la deuxième semaine du mouvement social, les grévistes ont à nouveau bloqué le dépôt de bus de la SPL Estival situé à Bras-Panon. En conséquence,  aucun véhicule n’est en circulation sur les lignes 1, 13, 17, 15A, 15B, 43, 44, 49. Parallèlement à ce blocage une opération de tractage a été annoncée dans la zone Paniandy pour sensibiliser les usagers du réseau de transports en commun des enjeux de cette grève.

L’intersyndicale refuse les licenciements


Vendredi soir, L’échec de la réunion des élus de la Cirest a laissé un goût amer à l’intersyndicale. Seule avancée notable, l’augmentation de la dotation de la collectivité à la SPL Estival à hauteur d’un million d’euros, mais rien sur les principales revendications des cinq syndicats. Ils réclament la suspension du Plan de Sauvegarde de l’Emploi prévu dans le cadre du redressement judiciaire de la SPL. Ce PSE  planifie la suppression de 17 postes et une baisse de salaires pour plusieurs dizaines d’employés.

Eric Talassia, le porte-parole de l'intersyndicale était l'invité du 12h30 :

Deuxième semaine de grève pour les salariés de la SPL Estival avec une nouvelle médiation à la direction du travail. Eric Talassia, porte-parole de l’intersyndicale ©Réunion la 1ère

Des négociations sur deux fronts


Deux médiations sont programmées aujourd’hui pour trouver une sortie de crise à ce conflit. La première entre direction de la SPL et les syndicats au siège de la direction du Travail à St-Denis ; la seconde implique la Région Réunion, actuellement détentrice de 5 % des parts du capital de la SPL, l’intersyndicale demande à la collectivité d’investir davantage dans l’espoir d’un renflouement.