Sur Youtube, le vidéaste amateur Bruno Claireaux raconte son archipel en images

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Vidéaste amateur, Bruno Claireaux est amoureux des belles images et des histoires à raconter sur son archipel. Petit clips vidéo, longs formats, il met en scène son archipel régulièrement sur sa chaîne Youtube dédiée à sa passion.

Bruno Claireaux connaît l’archipel comme sa poche. Les couleurs de Saint-Pierre et Miquelon, ses jolis points de vue, et ses sentiers de randonnées inspirent quotidiennement le vidéaste amateur de 65 ans. Caméras et drone en mains, le Saint-Pierrais se donne les moyens de ses ambitions. Celles de faire découvrir l’archipel aux touristes virtuels et faire redécouvrir le Caillou aux locaux à travers sa chaîne Youtube Rubicon975. « Tout le monde ne connaît pas l’archipel », rit-il. "J’essaye de toujours avoir une sorte de recul pour continuer de faire le meilleur contenu possible. C’est d’ailleurs pour ça que je pars à Terre-Neuve me vider la tête et voir autre chose."

Equipé d'un drône, Bruno arrive à flimer les endroits les plus reculés de Saint-Pierre et Miquelon.

Témoin privilégié du temps qui passe dans l’archipel à travers ses clips vidéo, Bruno a toujours eu le goût des belles images. À ses 18 ans, il acquiert une super 8 sonore. Et l’histoire d’amour peut démarrer. "Il y a toujours eu dans la famille quelqu’un qui filmait des moments de vie. Alors moi, quand j’ai eu ma première paie, j’ai acheté ma première caméra. C’était une super 8, je m’y suis mis. Je découpais mes petites bandes…"

"J’aime raconter des histoires, quand il y a du fond"

À l’époque, en 1978, il est en Allemagne en tant que militaire. Le Saint-Pierrais en profite alors pour sortir sa caméra, et filmer la capitale allemande. On y découvre alors une autre époque. Celle de Berlin occupé par les Français, les Britanniques et les Américains pendant la guerre froide. Un bond dans le temps que Bruno n’a pas manqué de poster sur YouTube. "C’est la vidéo qui a le plus de vues. Parce qu’elle touche bien au-delà de l’archipel."

Et Bruno ne s’arrêtera jamais de filmer. Encore aujourd’hui, hors de question pour lui d’avoir de belles images sans fond. Chaque clip a un but, un objectif. "Je suis toujours à la recherche d’histoires à raconter. J’aime bien avoir un recul historique. C’est la différence entre une belle image et une bonne image. Il n’y a pas de forme sans fond. J’ai fait dernièrement une vidéo frigorifique par exemple où il y a beaucoup de vestiges de la France libre. Mais en été avec la végétation, on ne le voit pas forcément."

Autodidacte

Très professionnel dans sa démarche, l’avocat de formation prépare chaque sortie, chaque captation. "J’écris toujours un script et j’étudie toujours une carte avant de partir en tournage." L’homme de 65 ans ne laisse rien au hasard. Comme pour le montage, où il n’a pas hésité à acheter de multiples formations pour se former en autodidacte. "C’est un trait de caractère que j’ai dans la vie en général. J’aime bien me former seul. Quand on est passé au numérique, ça m’a passionné. J’ai découvert le montage. Puis je me suis formé sur à peu près tous les modules de la vidéo."

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Quand on veut on peut, c’est l’adage. "Il suffit d’avoir des idées", s’exclame-t-il. Et il faut croire que le Saint-Pierrais ne s’arrête pas à la première difficulté. Pour sortir de sa zone de confort, il aime se mettre en scène dans des vidéos humoristiques sur la vie locale. Même si pour cela, il doit bricoler. "Je me souviens, j’avais fait un journal télévisé pour le 1er avril. Sans prompteur, sans fond vert. Je m’étais mis des post-it avec des bouts de scotchs sous la caméra."

Le préretraité, comme il aime s'appeler, ne compte pas s'arrêter là. Impliqué dans son groupe de musique Buffet Froid, Bruno souhaite réaliser de futurs clips. "J'y travaille déjà, il faut encore que j'affine tout ça."