« Cette dissolution a pris de court tout le monde, personne ne s’y attendait » dit Thomas M’Saïdié, « le président de la République ayant décidé le délai le plus court autorisé par la constitution, 20 jours, les candidats n’ont pas eu le temps de faire campagne. C’est la première fois que l’on a affaire à une campagne aussi brève ».
L’universitaire explique que « si l’opposition arrive au pouvoir, on se retrouvera en situation de cohabitation car le président n’aura pas d’autre choix que de nommer un gouvernement issu de la majorité des députés. Le gouvernement pourra imposer son programme et le président ne pourra rien faire ».
Quant aux conséquences pour Mayotte, selon Thomas M’Saïdié, « il ne reste plus qu’à espérer qu’il y ait un gouvernement attentif aux attentes des Mahorais ». Le constitutionnaliste prévient que « seul le travail de réseautage des députés mahorais permettra de faire renaître les deux lois qui étaient prévues pour Mayotte. Il faudra qu’ils parviennent à sensibiliser leurs collègues des groupes politiques de l’Assemblée. Un député tout seul ne pourra rien faire ».