La caravane est passée entre les gouttes ce matin, avec un départ sous un ciel chargé, mais la météo est restée clémente sur la route du bord de mer comme dans les ascensions de cols. L’étape d’hier avait clarifié le classement général, et le maillot jaune, Taruia Krainer, pouvait se permettre de contrôler la course avec ses équipiers de la formation OPT en cadenassant l’avant du peloton.
Une échappée de 10 hommes est partie au passage dans le village de Houaïlou, un seul coureur de ce groupe était encore dans le top 10 du classement général, l’Italien de l’ACLN Federico Borella, mais aucun des autres ne pouvait menacer le maillot jaune de Taruia Krainer. Pour les 114 km de cette étape, il y avait quand-même quelques pièges comme le tout premier grimpeur, le col Rossard, situé juste après le départ de Ponérihouen. La bagarre était livrée entre les coureurs qui jouent le maillot de la montagne, mais sans influence possible sur le classement général.
La course s’est ainsi déroulée jusqu’au gros morceau du jour, le col des Roussettes, dans lequel les hommes de tête, qui disposaient alors d’une avance d’environ 3 minutes, sont restés ensemble pendant une partie de la montée. Dans le dernier tiers du col, trois hommes sont partis devant : l’Italien Federico Borella, le Suisse Dimitri Bussard, et le coureur rescapé de l’équipe des FANC (Forces armées de Nouvelle-Calédonie), Maël Nivinou.
Ces fuyards ont mené la cadence à l’avant de la course jusqu’à l’entrée dans le village de Bourail, et le sprint final a été déclenché dans le dernier kilomètre. Après une petite séance d’intox, le coup est parti avec les coureurs en même temps, mais Maël Nivinou avait anticipé sa stratégie en se plaçant derrière en embuscade. Il a surgi au bon moment pour coiffer ses deux concurrents et offrir une première victoire d’étape à son équipe décimée. Un beau cadeau pour remercier tous ceux qui l’entourent.
Pas de changement au classement général, avec un Taruia Krainer solidement accroché à son maillot jaune, à 3 étapes de la fin du tour.