Trop Violans reçu par Christiane Taubira

Christiane Taubira à la préfecture de Guyane
Le Collectif Trop Violans tenait absolument à rencontrer la ministre de la justice de passage en Guyane pour faire un état des lieux des phénomènes de violence sur le territoire. Reçus ce 14 septembre pendant une demi-heure à la préfecture, les membres du collectif sont plutôt déçus de l'échange.

« Une certaine forme de mépris » le mot est lâché par la porte parole du collectif Trop Violans. Marie Eugenie Tabelé illustre la frustration du collectif après la rencontre brève avec la ministre de la justice en visite en Guyane depuis jeudi dernier. Le collectif qui s’attendait à une séance de travail d’au moins une heure a dû se satisfaire d’une demi-heure d’échanges avec la ministre de la justice attendue par la suite au Marché d’Intérêt Régional. « Nous n’avons pas eu l’impression d’être entendus » a par ailleurs ajouté la porte parole. Trop Violans dans la continuité de sa lettre ouverte adressée au ministre de l’intérieur le 9 septembre, souhaitait alerter Christiane Taubira sur la problématique de l’augmentation du trafic de stupéfiants. Il réclame l’installation d’un scanner dédié à la détection des mules à l’aéroport Félix Eboué. Le collectif a également abordé la problème des effectifs des forces de police en nombre insuffisant à ses yeux.

« Yé pa gen tempérament pasé mo » 

Christiane Taubira de son côté nous indique que « c'est par respect pour eux » dans un agenda déjà bouclé qu'elle a accepté de les rencontrer. 
La séance ne répondait pas à la méthode de la ministre qui a expliqué à ses interlocuteurs qu’au lieu de brosser l’ensemble des difficultés du territoire sur ce thème, il fallait sélectionner quelques sujets prioritaires afin d’avancer significativement.
Lorsque nous lui avons fait part de la frustration du collectif, piquée au vif Christiane Taubira a alors martelé qu’elle acceptait à chacune de ses visites de prendre des dossiers qui ne concernent pas son ministère  faisant référence aux effectifs de la police pour ne donner que cet exemple. Elle a également insisté sur le fait qu’elle suivait les dossiers. "j'aurait tout aussi bien pu ne pas accorder cet entretien" a ajouté la garde des sceaux avant de ponctuer en créole « Yé pa gen tempérament pasé mo » !