Tuiterai Salmon, plus jeune plongeur polynésien formé au recycleur

Tuiterai Salmon, premier polynésien plongeur-recycleur
Tuiterai Salmon, 21 ans, est étudiant en master de biologie et environnement au CRIOBE, le centre de recherches insulaires et observatoire de l'environnement. Il vient de recevoir une formation de 5 jours pour utiliser un recycleur. Il est le plus jeune polynésien à se former à cette technique de plongée sous-marine.

Imaginez, une autonomie sous l'eau, de faire corps avec les animaux marins, le silence, c’est possible ! Sur le territoire, Tuiterai Salmon est le premier polynésien à utiliser un recycleur en plongée sous-marine. Il s'agit d'une machine qui permet d'augmenter considérablement l'autonomie en plongée et de fait, l'approche de la faune est inégalée.

Les requins juvéniles, c’est le sujet de prédilection de Tuiterai Salmon. Après avoir découvert la plongée en bouteille l’année dernière, il se passionne pour les océans. Il découvre également le recycleur, qui lui permet de rester jusqu’à cinq heures sous l’eau. Il est le premier polynésien formé sur le territoire. 

La plongée en recycleur, c'est quelque chose qui n'est pas donné. Pour ma part, j'ai eu de la chance que la formation soit financée. Il y a énormément d'informations à enregistrer. Tu passes également beaucoup de temps avec ton instructeur, c’est-à-dire, après que la formation soit terminée, il faut débriefer. Même après la plongée, la formation continue, c'est un apprentissage continu.

Tuiterai Salmon, plongeur recycleur

Une seule machine acquise par le CRIOBE 

De nombreux chercheurs plongeurs du CRIOBE ont hâte de pouvoir utiliser cette machine, la seule acquise par le laboratoire.

Tuiterai Salmon, premier polynésien plongeur-recycleur

C'est un confort de plonger avec sous l'eau, parce qu'on respire un air qui est plus chaud et humide. L'air est aussi très agréable à respirer par rapport à une bouteille de plongée dans laquelle l'air détendu est froid, et donc on a une sensation d'assèchement. Avec le recycleur, on a une sensation très confortable d'un air humide, et on peut rester plus longtemps sous l'eau, sans avoir la contrainte de la bouteille qui se vide.

Yann Lacube, ingénieur d'étude au CRIOBE

La machine coûte environ près d’un million et demi de francs CFP. Ce n’est pas à la portée du premier venu, mais le monde scientifique se passionne pour cet équipement très adapté au milieu marin. Tuiterai imagine déjà bon nombre de sujets d’études tapis au fond des mers à observer de très près.