Une fresque des étudiants du Campus Caribéen des Arts de Martinique pour les 50 ans de la sous-préfecture du Marin

Fresque murale réalisée par les étudiants du Campus Caribéen des Arts de Martinique, à l’occasion du 50e anniversaire de la sous-préfecture du Marin (jeudi 14 novembre 2024).
C’est en présence du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, qu’une fresque murale a été dévoilée jeudi 14 novembre 2024, à l’occasion du 50e anniversaire de la sous-préfecture du Marin. Cette réalisation artistique est l’œuvre des étudiants du Campus Caribéen des Arts de Fort-de-France, inspirée par les valeurs de la République et les paysages martiniquais.

Pour marquer le 50e anniversaire de ce service de l’Etat, quatre étudiants de quatrième année du Campus Caribéen des Arts, ont relevé le défi de créer une fresque. "C’était un challenge pour eux, car aucun n’avait de réelles expériences en fresque", explique Yannick Verres, leur enseignant et encadrant. "Ce sont des étudiants qui sont demandeurs et volontaires".

La réalisation, étalée sur 16 jours dont 6 pour la peinture sur site, a exigé une préparation minutieuse. Pour se faire, ces jeunes issus des filières art, design d’objet et design graphique, "ont utilisé la technique du projecteur, en créant une maquette sur ordinateur pour obtenir les bonnes dimensions, puis ont effectué la partie crayonnée avant la mise en couleur" précise l’enseignant.

Au début, les premières maquettes comportaient des messages politiques, avec des couleurs rouges, vertes, et noires. Mais ils ont compris qu’il fallait être fins, malins, et éviter un discours agressif. Avec le climat actuel, il fallait produire quelque chose qui rassemble. Ils ont su éviter à la fois une image trop brossée et "carte postale" ; je crois qu’on a réussi a trouvé un juste milieu assez intéressant.

Yannick Verres

Yannick Verres explique aussi l’importance des enseignements liés aux "territoires sensibles", une thématique qui traverse les programmes du Campus.

Réalisation de la fresque murale de la sous-préfecture du Marin pour ses 50 ans, une oeuvre produite par les étudiants du Campus Caribéen des Arts de Martinique (14 novembre 2024).

Je pense que quand on parle de "territoires sensibles", on pense à la Martinique, et le métier d’artiste impose aussi d’être une sorte de révélateur. D’une manière intelligente, on doit amener la population à se poser des questions et à comprendre certaines choses. En tout cas, la thématique nous aide à cela.

Yannick Verres

Un projet symbolique aux couleurs de la Martinique

Balisier, pécheurs, colibri, tortue… la fresque s’inspire des trois thèmes imposés par le sous-préfet : la terre, la mer et la République. La conception a été soigneusement discutée pour représenter la Martinique.

L’idée est venue petit à petit. Pour incarner la République par exemple, nous avons intégré une figure de Marianne inspirée de la cantatrice Axelle Saint-Cirel [chanteuse].

Manuella Charles-Édouard, chargée de projet

Plaque célébrant les 50 ans de la sous-préfecture de la ville du Marin, à l'occasion de la visite du ministre des Outre-mer, François-Nël Buffet (14 novembre 2024).

Un soutien officiel bienvenu

Les conditions de réalisation n’ont pas été sans obstacles. "Entre soleil, pluie et les difficultés de transport liées aux violences urbaines, ce n’était pas simple", confie Manuella Charles-Édouard. Cependant, la sous-préfecture du Marin a veillé à faciliter l’organisation.

"On a été très bien encadrés et les étudiants ont pu créer dans les meilleures conditions possibles", témoigne-t-elle.

François-Noël Buffet, ministre des Outre-mer, présent à l'anniversaire des 50 ans de la sous-préfecture du Marin en Martinique (14 novembre 2024).

Lors de l’inauguration, le ministre était très enjoué. Il a compris tout de suite le message de la fresque et c’était vraiment cela le but. On est dans une sous-préfecture mais on représente aussi la Martinique.

Manuella Charles-Édouard

Fierté des étudiants et de leurs encadrants

Je suis très heureuse que le ministre ait pu voir le travail de nos étudiants, parce que pour moi, cela représente un soutien certain.

La chargée de projet

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