Les besoins des personnes aidées ne prennent pas de vacances d’été. Être aidant est un travail à temps complet qui ne connaît pas les week-ends ou les jours fériés : difficile pour les proches de personnes dépendantes de s’absenter pour prendre du temps pour eux.
6 000 aidés en Guyane
En Guyane, 22 000 personnes ont le statut d’aidant, selon l’association Ebène. Elle propose alors de leur venir en aide et de leur accorder une pause avec “Vakans Répi”. Le principe : des séjours de répit tous frais payés pour des couples aidant/aidé, pour couper avec le quotidien pendant 48 heures.
Ce week-end, 15 aidants et 15 personnes dépendantes se retrouveront à Saint-Laurent-du-Maroni où les attendent diverses activités : prestation de danse bushinenge, aquagym, réflexologie plantaire, atelier d’argile, visite du camp de la Transportation, initiation au Tai-chi… 15 professionnels supplémentaires prendront le relais avec les aidés.
Prendre de la distance avec le quotidien marqué par la maladie ou le handicap
Cette démarche s'inscrit dans le cadre du dispositif des “plateformes de répit du Jardin d’Ebène”, porté par l’association Ebène, soutenue par la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) et l’Agence Régionale de Santé (ARS).
Le premier séjour a démarré en juillet 2023 et le projet, prévu sur 3 ans avec 9 séjours au total, se poursuit d’année en année. Le budget déboursé pour chaque séjour s’élève à 25 000 euros.
Des haltes-répits
D’autres structures voient le jour pour répondre au besoin d’améliorer le mieux-être des personnes aidantes sur du long terme également. Respi-familles, une société relevant de l’économie sociale et solidaire, ouvre un “halte-répit” à Rémire-Montjoly.
La proposition des deux initiatrices du projet Naomie Juillard, présidente d’Adapto-solution et Guylène Anglio, éducatrice spécialisée : accueillir tous les jours de 8 heures à 16 heures dix personnes âgées ou en situation de handicap sans solution. Les aidants auront la possibilité de rester sur place ou d’en profiter pour s’évader.
La mission c’est de sortir du quotidien des personnes aidées mais aussi de faciliter celui des aidants qui sont particulièrement éprouvés selon Naomie Juillard, porteuse du projet : “Je suis confrontée à des personnes qui ont besoin d’aide pour leurs parents, pour leurs enfants”. Plusieurs formules de prix sont disponibles.
Les portes-ouvertes ont lieu durant tout l’été. Les inscriptions sont toujours ouvertes.