Groupes de musique, troupes de danse et ateliers ont été proposés tout au long de la journée de ce samedi 13 avril, au centre culturel Tjibaou, pour mettre à l'honneur l'aire coutumière Drubea-Kapumë.
Un programme très dense qui visait à en faire découvrir aux visiteurs toutes les particularités.
Transmission des savoir-faire
"On apprend aux enfants, ce qu'on a appris de nos anciens, explique Gope Kouathé, responsable du groupe Olobatr Vakakare. L'entrée, c'est la danse de la pirogue qui fait allusion à l'arrivée de la religion à l'île des Pins, à la grande chefferie. La danse retrace l'arrivée du bateau anglais. L'autre couplet, c'est l'arrivée des bateaux français, parce qu'ils étaient en concurrence. Ensuite on va faire une fusion, une danse tous ensemble avec toutes les communautés du Pacifique : île des Pins, Fidji, Vanuatu, Wallis-et-Futuna."
Partage et rapprochement entre communautés
En plus de célébrer la diversité de la culture kanak, le centre culturel Tjibaou souhaite promouvoir le partage et le rapprochement entre les différentes communautés de Nouvelle-Calédonie.
"Ce premier événement est le début d'un cycle de huit journées qui vont avoir lieu pendant les huit mois à venir et qui vont nous emmener dans chacune des aires coutumières du pays, explique Guillaume Soulard, directeur artistique et culturel du CCT. Toutes les journées s'articuleront de la même manière, avec les conseils coutumiers des aires, parce que c'est le meilleur moyen aujourd'hui de rassembler les forces vives de chacun des pays kanak, pour montrer leurs richesses et leurs savoir-faire. L'idée, c'est de rassembler, de se rencontrer. Un des chefs coutumiers disait tout à l'heure : 'La culture est arrivée avant la politique, et la culture, elle, rassemble', et donc nous, on est là pour rassembler."
La culture est arrivée avant la politique, et la culture, elle, rassemble.
Un chef coutumier lors de la coutume
Après Drubéa-Kapumë, les sept autres aires coutumières seront mises à l'honneur par le centre culturel Tjibaou, toujours sur le même principe. La prochaine édition aura lieu en mai, elle sera consacrée à l'aire xârâcùù. À noter que l'entrée est gratuite pour les visiteurs.