C’est l’une des conséquences de la mutinerie à la prison mahoraise de Majicavo, unique établissement pénitentiaire de Mayotte : il fallait éloigner les mutins. Face à l’énorme surpopulation carcérale (650 prisonniers pour 278 places théoriques) et pour réduire la pression, le ministère de la Justice a décidé le transfert des principaux acteurs des émeutes et prises d’otages du 28 septembre vers des établissements pénitentiaires de l’Hexagone.
Selon une source syndicale, 27 de ces détenus ont été dirigés vers les prisons de La Réunion.
Sept détenus à Domenjod, les vingt autres au Port
Mardi 8 octobre au matin, sur Réunion La 1ère, la directrice du centre de Domenjod, Julie Latou, a confirmé que ces transferements avaient débuté hier vers les prisons de Domenjod et du Port. Ils sont donc en cours.
Les transferts de prisonniers entre les deux départements de l’Océan Indien ont récemment fait l’objet de polémiques. Le député Jean-Hugues Ratenon dénonçant notamment le fait qu’à leurs libérations ces prisonniers resteraient selon lui à La Réunion en créant des problématiques de délinquance supplémentaires.
Hier, le directeur du centre de Majicavo, Nicolas Jauniaux, a créé la surprise en démissionnant pour attirer l’attention sur la surpopulation carcérale et l’insalubrité dans son établissement. Il a notamment expliqué que l'indispensable projet d'une deuxième prison à Mayotte n'avait toujours pas avancé, alors même qu'il avait été promis et engagé par le précédent gouvernement.