Votre soirée "Océan" sur Polynésie la 1ère

Votre soirée océan sur la 1ère
Pour votre soirée du 1er mai, découvrez deux documentaires à partir de 19h25 sur l'océan. Quel avenir pour nos milieux aquatiques et leur écosystème ?

Bleu Océan - HOLOTHURIE, L'OR DU LAGON

Mercredi 1er mai 2024 à 19:25

La nature est bien faite, c'est ce que nous constaterions si nous pouvions observer la mécanique avec laquelle l'océan s'organise. Chaque organisme a son rôle à jouer. 

Le rori ou holothurie ou encore concombre de mer régénère les fonds marins par son action de filtration et d'oxygénation. On dénombre 1700 espèces d’holothuries dans le monde. Cet échinoderme n'a pas l'élégance de ses cousins : l'oursin et l'étoile de mer...et pourtant c'est un véritable trésor!

Consommée depuis la dynastie Ming, l'holothurie se négocie aujourd'hui au prix du caviar dans les grands restaurants de Shanghaï et de Singapour. Victime de son succès, elle a été surpêchée jusqu'à disparaître de certaines îles du Pacifique.

Comment conserver les stocks naturels tout en répondant à la demande du marché ?

Sur l'île de Tahiti, à Vairao, on développe pour le marché cosmétique et de bien-être, la première filière d'holothuriculture polynésienne. C'est la promesse d'une aquaculture durable au service de la santé des Polynésiens.

HOLOTHURIE, L'OR DU LAGON

Wallis-et-Futuna, aux frontières de la mer

Mercredi 1er mai à 19:50

À Wallis-et-Futuna, au cœur du Pacifique Sud, la mer a toujours permis à ses 11 000 habitants de se nourrir. Mais ces ressources marines viennent à manquer, et le territoire, de plus en plus dépendant des importations, doit trouver des solutions.

Développer l’économie de la mer tout en garantissant la protection de l’environnement marin est donc un enjeu majeur. L’archipel doit créer des emplois, inciter la jeunesse à rester sur l’île, préserver la souveraineté future du territoire et, ainsi, pérenniser son identité et sa culture de la mer.

Mais cette croissance ne peut se faire au détriment de la nature, de la biodiversité et des richesses de la mer. Alors, pêcheurs, chefs coutumiers, professeurs, passionnés de l’océan, des plus jeunes aux plus anciens, ont décidé de s’engager pour imaginer les meilleures conditions d'exploitation future de leur lagon, du large, des îlots et des fonds marins.

Régulation des prélèvements dans le lagon, formations à de nouvelles techniques de pêche au large, collectes de données sur les ressources halieutiques et création d’une aire marine protégée. À Uvea, la principale île de Wallis, les idées ne manquent pas aux pêcheurs, garants de l’autonomie alimentaire, pour tenter de démocratiser la pêche durable, sans entraver les libertés de pêche de toujours. 

Selon le rapport annuel de l’Observatoire des pêches côtières dans l'archipel, la pêche vivrière, pratiquée principalement pour subvenir aux besoins alimentaires du foyer, représente, en 2022, 70 % de la production totale à Wallis et 92 % à Futuna. Quant à la pêche professionnelle, qui vise à générer des revenus grâce à la vente ou l’échange de produits issus de la pêche, elle représente 43 tonnes à Wallis-et-Futuna sur les 204 tonnes de la production totale (vivriers et professionnels).

Certains projets d’exploitation de la mer posent question. Comme ceux de l’industrie minière, qui dans le passé s’est déjà intéressée de près aux minéraux rares découverts dans les grands fonds de Futuna. Mais les rois et représentants coutumiers de l’île ont fait barrage à ces projets, avec le souhait de préserver une souveraineté et une prérogative coutumière sur la terre et sous la mer.

L’archipel pense développer le tourisme dans le lagon, et notamment sur les îlots, qui constituent un trésor pour la filière. Mais le défi est de taille : l’isolement est à fois un avantage et un inconvénient. Par ailleurs, les familles, propriétaires des îlots, doivent accepter de s'engager dans la voie d'un tourisme  « vert ».

Isolé, sans réelle industrie ni tourisme, Wallis-et-Futuna est encore protégé des actes des hommes. Les récifs, les coraux sont encore en bonne santé. Mais l’avenir est incertain, et il faut sensibiliser les générations futures pour garantir la pérennité des richesses de l’océan et de tout ce que cela incarne : un héritage, une culture, une identité, et aussi une certaine forme de souveraineté.

Wallis-et-Futuna, aux frontières de la mer