La situation coutumière n'a pas évolué depuis hier soir à Wallis-Uvea. D'un côté un Lavelua qui vient d'être intronisé à Hihifo et à ses côtés une grande Chefferie déjà en place avant la crise et de l'autre une grande Chefferie qui a été installée par les opposants en début de semaine.
L'ambiance coutumière est comme le temps en cette fin de saison cyclonique, couleur plomb. Après l'embellie de jeudi après-midi et de vendredi jusqu'à treize heures trente... un constat s'impose : l'horizon est bel et bien bouché.
Un Lavelua, Tominiko Hakagahu -issu d'une lignée royale- a été intronisé hier vendredi 15 avril. Une intronisation que l'ulu'i monua Pasilite Hensen révèle (voir notre article d'hier) avoir été décidée à 16h00 devant le constat de mésentente sur les points concrets de la cérémonie prévue le samedi 16 avril.
L'intronisation s'est faite au domicile de Tominiko Halagahu. Le préfet a été informé à 19h30 par une délaégation de la grande Chefferie venue avec la délibération concernant le Lavelua et celle concernant le nouveau Premier Ministre, Setefano Hanisi. Il avait déjà occupé cette fonction sous le Lavelua Kapeliele Faupala avant d'être démis.
Ce matin, au fale fono de la chefferie de Hihifo, un rassemblement s'est tenu dans une atmosphère festive. Notre équipe de Wallis et Futuna 1ère qui n'avait pas été autorisée à accéder à l'intronisation hier a été autorisée à filmer. En revanche, pas de déclaration.
La nouvelle grande Chefferie est restée une bonne partie de la journée dans la pièce qui jouxte le Palais. Ce soir, nous ignorons si une décision a été prise pour faire évoluer la situation. Notre équipe n'a pas été autorisée à filmer. Aucun chef coutmier n'a fait de déclaration.
Chronologiquement, la première a été déposée le vendredi après-midi par la Chefferie qui est au Palais royal.
A 19h30, la Chefferie qui vient d'introniser le Lavelua Tominiko Halagahu porte deux délibérations. L'une informant le chef du Territoire de l'intronisation accomplie, l'autre pour le nouveau Premier ministre.
Ces délibérations s'appuient sur l'article 19 de la Loi de 64 qui organise un Conseil de circonscription chargé de constater une décision coutumière.
Ce Conseil de circonscription est composé du Lavelua et de la grande Chefferie. Le Préfet est chargé de publier au Journal Officiel cette décision coutumière. En aucun cas de "valider", "d'arbitrer". Les Préfets successifs -dont Marcel Renouf- répètent à l'envie que "l'Etat ne s'immisce pas dans les affaires coutumières".
Quel Conseil de circonscription verra ses délibérations publiées au prochain Journal Officiel? Le Préfet Marcel Renouf devra bien faire un choix de suivi de la procédure de publication.
Ce qui est certain, c'est que matériellement cela ne pourra se faire que lundi à l'ouverture de l'administration supérieure.
D'ici là, la prudence s'impose sur la suite... nous venons ces derniers jours d'en avoir la démonstration.
Un nouveau Lavelua et une fête à Hihifo ce matin
Un Lavelua, Tominiko Hakagahu -issu d'une lignée royale- a été intronisé hier vendredi 15 avril. Une intronisation que l'ulu'i monua Pasilite Hensen révèle (voir notre article d'hier) avoir été décidée à 16h00 devant le constat de mésentente sur les points concrets de la cérémonie prévue le samedi 16 avril.L'intronisation s'est faite au domicile de Tominiko Halagahu. Le préfet a été informé à 19h30 par une délaégation de la grande Chefferie venue avec la délibération concernant le Lavelua et celle concernant le nouveau Premier Ministre, Setefano Hanisi. Il avait déjà occupé cette fonction sous le Lavelua Kapeliele Faupala avant d'être démis.
Ce matin, au fale fono de la chefferie de Hihifo, un rassemblement s'est tenu dans une atmosphère festive. Notre équipe de Wallis et Futuna 1ère qui n'avait pas été autorisée à accéder à l'intronisation hier a été autorisée à filmer. En revanche, pas de déclaration.
Le Palais royal toujours occupé
Au Palais royal, place Sagato Soane, aucun changement. Une bonne centaine de personnes sont toujours installées dans le Palais et sur ses abords immédiats. Le lieu symbolique du pouvoir royal depuis le XIXème siècle et le Père Bataillon est sous le contrôle de la nouvelle Chefferie. Son Premier ministre est le Premier ministre de l'éphémère réconciliation. Il devait mener la cérémonie qui n'a pas eu lieu, le samedi.La nouvelle grande Chefferie est restée une bonne partie de la journée dans la pièce qui jouxte le Palais. Ce soir, nous ignorons si une décision a été prise pour faire évoluer la situation. Notre équipe n'a pas été autorisée à filmer. Aucun chef coutmier n'a fait de déclaration.
Trois délibérations sur le bureau du Préfet
Du côté de l'Etat, rien de nouveau non plus. Nous avons sollicité par écrit une déclaration du Préfet concernant les délibérations qui lui ont été portées. Elles émanent des deux Conseils de circonscription réunis par les deux grandes Chefferies opposées.Chronologiquement, la première a été déposée le vendredi après-midi par la Chefferie qui est au Palais royal.
A 19h30, la Chefferie qui vient d'introniser le Lavelua Tominiko Halagahu porte deux délibérations. L'une informant le chef du Territoire de l'intronisation accomplie, l'autre pour le nouveau Premier ministre.
Ces délibérations s'appuient sur l'article 19 de la Loi de 64 qui organise un Conseil de circonscription chargé de constater une décision coutumière.
Ce Conseil de circonscription est composé du Lavelua et de la grande Chefferie. Le Préfet est chargé de publier au Journal Officiel cette décision coutumière. En aucun cas de "valider", "d'arbitrer". Les Préfets successifs -dont Marcel Renouf- répètent à l'envie que "l'Etat ne s'immisce pas dans les affaires coutumières".
Et maintenant?
Le bel édifice légal de ce "Conseil de circonscription" est solide depuis des dizaines d'années. Aujourd'hui, il pourrait bien se fissurer...Quel Conseil de circonscription verra ses délibérations publiées au prochain Journal Officiel? Le Préfet Marcel Renouf devra bien faire un choix de suivi de la procédure de publication.
Ce qui est certain, c'est que matériellement cela ne pourra se faire que lundi à l'ouverture de l'administration supérieure.
D'ici là, la prudence s'impose sur la suite... nous venons ces derniers jours d'en avoir la démonstration.