Un terrain de sport de Fiua au nord de la côte ouest du royaume de Sigave est au coeur d'un conflit coutumier touchant le foncier.
"Nous sommes déterminés! Ca a de la valeur ce terrain pour les enfants, pour les petits enfants plus tard" Patelise Teugasiale parle d'une voix ferme. Il est le neveu du possesseur du terrain qui vit en Nouvelle Calédonie. Il enfonce le clou : "C'est pour ça qu'on s'est fixé pour objectif de récupérer nos terrains parce qu'on a des enfants à Nouméa et qu'on est nombreux".
Les interrogations qui accompagnent l'avenir de la Nouvelle Calédonie ne sont pas étrangères à cette démarche.
Le "hic", à Fiua, c'est que ce terrain qui a été "cédé", "prêté" il y a 30 ans est aujourd'hui le seul terrain de sport de tout le secteur.
La famille venue en partie spécialement de Nouvelle Calédonie a repris en décembre des travaux de construction d'une maison pour affirmer définitivement la possession de cette terre.
Des travaux qui avaient été suspendus pendant plusieurs mois à la suite de l'intervention des coutumiers. Des coutumiers gênés par cette détermination mais qui préservent le fil du dialogue avec la famille.
Intérêt collectif contre intérêt individuel. Droit d'usage contre droit ancestral qui lie la terre et le sang d'une famille. Pas facile de savoir comment ce conflit foncier va se régler.
Trois familles différentes pour un terrain -dont une qui veut reprendre la possession de sa terre- et trois parcelles.
Une réunion est prévue dans les jours qui viennent entre les coutumiers et la famille.
Marquer sa présence
Ce désir de "retour au pays" un jour est un phénomène de plus en plus courant à Wallis comme à Futuna. Des terrains se clôturent en plein toafa, des maison sortent de terre. Il s'agit de marquer sa présence et sa possession sur une terre jusque là délaissée.Les interrogations qui accompagnent l'avenir de la Nouvelle Calédonie ne sont pas étrangères à cette démarche.
Le "hic", à Fiua, c'est que ce terrain qui a été "cédé", "prêté" il y a 30 ans est aujourd'hui le seul terrain de sport de tout le secteur.
La famille venue en partie spécialement de Nouvelle Calédonie a repris en décembre des travaux de construction d'une maison pour affirmer définitivement la possession de cette terre.
Des travaux qui avaient été suspendus pendant plusieurs mois à la suite de l'intervention des coutumiers. Des coutumiers gênés par cette détermination mais qui préservent le fil du dialogue avec la famille.
Quel arbitre pour ce conflit foncier?
Manafa Maleko Lauouvea, ministre coutumier de Sigave explique : "S'il faut faire intervenir la Grande Chefferie pour résoudre ce conflit, il faudra que cette décision soit celle des chefs coutumiers et du village. Mais ma position est claire : il ne faut pas que cette maison soit là. C'est le terrain de sport pour tous les jeunes Futuniens".Intérêt collectif contre intérêt individuel. Droit d'usage contre droit ancestral qui lie la terre et le sang d'une famille. Pas facile de savoir comment ce conflit foncier va se régler.
Trois familles différentes pour un terrain -dont une qui veut reprendre la possession de sa terre- et trois parcelles.
Une réunion est prévue dans les jours qui viennent entre les coutumiers et la famille.