Aux Fidji, le patron de l'ONU reconnaît "l'autorité du Pacifique sur le climat"

Mercredi 15 mai 2019, Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a estimé que les Nations du Pacifique avaient "une autorité morale unique" pour demander des solutions face aux défis lancés par le réchauffement climatique parce-que ces îles étaient parmi les plus menacées.
Parmi les victimes potentielles du réchauffement climatique, les petites îles du Pacifique sont en première ligne.  A l'occasion d'une étape aux Fidji dans le cadre d'une tournée en Océanie, Antonio Guteres à rappelé :

 "Ici dans le Pacifique, l'élévation du niveau de la mer dans certains pays est quatre fois plus forte que la moyenne mondiale et constitue une menace existentielle pour certains Etats insulaires".

                  
Il a relevé l'injustice qu'il y avait dans le fait que les îles du Pacifique soient parmi les plus touchées par le réchauffement climatique alors que leur part dans les émissions de gaz à effet de serre est minime et qu'elles se sont mobilisées très tôt pour les réduire. Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies a ajouté :
                  

"Votre expérience souligne l'urgence de la menace, Le Pacifique a une autorité morale unique pour s'exprimer. Il est temps que le monde écoute".

 

La planète en sursis
                

Antonio Guterres a entamé dimanche en Nouvelle-Zélande cette tournée en prévenant que la planète n'était pas en passe d'atteindre ses objectifs de limitation de la hausse des températures.
                  
La tournée qu'effectue le patron de l'ONU avant le sommet sur le climat prévu pour septembre à New York le conduira aussi à Tuvalu et au Vanuatu, menacés par la montée des eaux consécutive au changement climatique. 
                  
Les membres du Forum des îles du Pacifique ont salué cette visite destinée à "voir la réalité quotidienne du changement climatique".
                  
Ils ont en même temps adressé un message fort en vue du sommet de New York en faisant état d'une "catastrophe mondiale sans précédent pour notre planète bleue".
                  
"Les platitudes et les engagements réitérés ne peuvent être la substance de nos délibérations", ont-ils dit dans un communiqué.
                  

"Nous avons besoin de changements de grande ampleur et de dirigeants courageux pour les porter."