A Wallis et Futuna, il faut savoir que les conséquences du changement climatique pourraient être désastreuses, non seulement ça impacte la biodiversité marine mais cela menace également les moyens de subsistance des communautés locales qui dépendent de la pêche et de l'agriculture.
Matilite Valao, ambassadrice de Wallis
Matilite a choisi de parler des récifs coralliens de son île, alertée par les études menées par Sandrine JOB, biologiste marin qui prend régulièrement le pouls du lagon depuis 10 ans. Le constat est inquiétant, le corail se meurt. "Sur Wallis, là on est un peu inquiet car il y a eu un blanchissement corallien en début d'année, et il y a pas mal de coraux qui sont morts, on va dire presque même la majorité."
Quand la menace est planétaire, que peuvent faire les wallisiens et futuniens pour protéger leurs bouts de terre face à l'érosion et à la montée des eaux ? Après 2 semaines de travail avec l'université du Québec pour la COP 29, Matilite prône la préservation de certaines pratiques oubliées. Car si le danger vient d'une nature malmenée par l'homme, les solutions viennent aussi de la nature. "La stratégie qui m'a fait sourire et qui a été discutée au niveau mondial, c'est la plantation de la mangrove. Je ne suis pas biologiste, mais quand j'entends que l'enrochement par exemple c'est une solution à court terme et que la plantation des mangroves est plutôt la solution sur le long terme, j'étais vraiment surprise et étonnée, et je suis contente parce que sur Wallis et Futuna, on a les mangroves, on a les palétuviers. Nous pouvons mener cette action sur tout le territoire sans aucun problème. Nous n'avons pas besoin d'apport de l'extérieure pour effectuer cette action."
Le réchauffement climatique est déjà là, ses conséquences sont de plus en plus visibles. Et à la COP 29, le bilan n'est guère réjouissant. L'objectif de réduire les émissions à effet de serre de 43% et limiter le réchauffement à 1.5° n'a tout simplement pas été atteint.
Le reportage de Leone Vaitanoa et Sofia Hoatau.